Carouge qui rit, Genève qui pleure

Les magasins seront fermés à Genève le dimanche 22 décembre suite à une décision de justice tombée hier. Une mauvaise nouvelle pour les faitières des commerçants qui estiment qu’entre internet et la France voisine, la concurrence est rude. A Carouge en revanche, les magasins seront ouverts tous les dimanches du mois de décembre, et ils espèrent attirer la clientèle. 

La cité de Calvin d’un côté avec ses règles, ses syndicats et la justice qui ont coupé l’herbe sous le pied du département de l’économie qui souhaitait ouvrir une fenêtre mercantile juste avant les fêtes et de l’autre la cité Sarde, Carouge, à quelques mètres qui ne va pas se priver tous les dimanches du mois de décembre.

«ça apporte un plus, entre 5 et 10% même si dimanche dernier on a pas eu beaucoup de clients. Mais quand ils n'ont plus rien à faire en ville, ils viennent sur Carouge» indique cette commerçante carougeoise. 

Une différence de traitement qui s’explique par la typologie des commerces carougeois. «Ce sont des indépendants, ils peuvent ouvrir car ils n'emploient pas de salariés» précise Yves menoud secrétaire patronal de la NODE, la Nouvelle Organisation Des Entrepreneurs.

Les indépendants peuvent ouvrir leur boutique

Des indépendants qui n’ont pas le droit de faire travailler leurs employés le dimanche. Pour certains, les dimanches seuls dans leur boutique est problématique. «Pour les boutiques de cadeaux par exemple, quand vous êtes seul avec beaucpoup de monde pour servir les clients et faire les paquets cadeaux, c'est difficile» indique cette autre commerçante carougeoise.

Loi fédérale oblige, Genève peut ouvrir quatre dimanches par an, les magasins seront accessibles le 31 décembre. Les représentants des commerçants ont renoncé à faire recours cette fois pour le 22 décembre faute de temps, mais promettent de continuer à se battre pour assouplir les règles à l’avenir.