Cartographier la précarité alimentaire pour mieux l'accompagner

La précarité alimentaire ne cesse d’augmenter à Genève. C’est ce que révèle une cartographie publiée par le canton qui a monitoré l’aide alimentaire. Une centaine d’associations sont actives et ont aidé près de 60 000 personnes l’an dernier. L’objectif est de pérenniser ces aides via une loi qui pourrait être effective dès cet automne. 

Chiffrer la précarité alimentaire pour mieux y faire face, une gageure complexe et aléatoire. Des chiffres qui reflètent une tendance, difficile à monitorer de manière précise tant les situations et statuts des personnes sont différents.

Selon les chiffres compilés par le canton, 30 000 personnes utilisent les épiceries Caritas chaque année. 15 298 personnes ont bénéficié des colis du cœur en novembre dernier dont 6000 enfants. En tout, près d’une centaine d’associations viennent en aide aux plus démunis.

«La diversité nous permet d'aller au plus proche des besoins des personnes qui sont parfois réfractaires à aller dans les institutions» indique Thierry Apothéloz, conseiller d'Etat en charge de la cohésion sociale.  

Des aides qui varient d’une personne à l’autre

Aides hebdomadaires ou ponctuelles, sous forme de repas ou de distribution de produits, en tout, l’an dernier, 61 258 personnes ont reçu une aide au moins une fois. Ces statistiques non exhaustives serviront à l’élaboration d’un projet de loi. «Cela nous permet de poser les bases légales nécessaires à la structuration de l'alimentation. On doit objectiver les besoins qui sont fluctuants, mais qui sont à la hausse» précise Thierry Apothéloz.

La carte des aides alimentaires permet de mieux cerner la pauvreté dans son ensemble à Genève et de mieux cibler les besoins. Une loi pourrait être effective en ce sens dès cet automne.