Genève

Changer les choses avec des bouquets de roses

20.11.2021 19h00 Martin Esposito

roses

Une landsgemeinde féministe était organisée ce samedi 20 novembre à Plainpalais. 8 sujets de votation en faveur de la condition féminine étaient débattus et votés.

Pour rentrer, il ne faut pas montrer de certificat Covid, mais être une femme. 50 ans après le droit de vote des femmes, ces dernières se sont approprié un outil bien masculin: la landsgemeinde. Sauf qu’ici, on ne vote pas avec son épée, mais avec des fleurs, distribuées à l’entrée.

Organisée pendant le festival Les Créatives, cette votation propose huit sujets. Si la cause commune est en faveur du droit des femmes, les propositions sont diverses: lutte contre les violences sexuelles, initiative pour la réduction du temps de travail ou encore investissements massifs dans l’écologie. «La question écologique touche en premier les femmes et les minorités», appuie Natalia Luque, membre de la task force féministe à l’origine de ces initiatives. C’est elle-même qui est venue défendre la proposition, sur l’estrade.

«Il y a 50 ans, ce genre d’espace n’existait pas»

Sous le regard de quelques hommes, derrière les barrières, les femmes acceptent tous les objets proposés, puis crient leur joie. Bien que l’évènement soit symbolique, les idées discutées ce jour-là sont un idéal pour nombre de votantes. «J’ai besoin de moments comme ça, nous raconte une jeune femme, militante. Cette lutte est possible, car il y a 50 ans, ce genre d’espace n’existerait pas.» «C’est un cri de colère, c’est l’heure de nous écouter», complète une autre.

Il reste encore possible de voter sur internet pendant quelques jours. Les résultats seront dévoilés le 25 novembre.