Genève

Charles Adams: «Le parti démocrate va surprendre par la marge de sa victoire»

22.07.2024 18h22 Jérémy Seydoux

Charles Adams

Le Genevois Charles Adams, l’ami de Barack Obama et ancien ambassadeur des États-Unis en Finlande réagit au retrait de Joe Biden de la course présidentielle américaine. Il estime que ce tournant profitera largement aux Démocrates en novembre 2024. 

Il avait fait venir George Clooney en 2008 et 2012 à Genève pour soutenir Barack Obama. Charles Adams promet de mettre à nouveau toute son énergie dans la campagne qui attend le Parti démocrate d’ici à novembre 2024, alors que plusieurs sondages donnent le Républicain Donald Trump en tête d’un scrutin inédit: «J’organiserai des levées de fonds ici-même à Genève dans les mois à venir».

Le Démocrate salue un «geste patriotique» ainsi que «la trajectoire présidentielle» de Joe Biden «pleine de compétence, d’empathie et de bon vouloir». L’actuel locataire de la Maison Blanche a décidé dimanche soir de se retirer in extremis de la course électorale et de renoncer à briguer un second mandat en proposant la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris.

Depuis plusieurs semaines, des voix de son propre camp s’élevaient pour qu’il renonce. Une décision précipitée par un débat télévisé sur CNN raté face à Donald Trump. Un moment que Charles Adams a considéré comme «extrêmement pénible à regarder»: «Joe Biden n’était pas en mesure de mener tambour battant la campagne présidentielle et la charge d’un nouveau mandat, mais il n’y a aucune raison que Joe Biden ne puisse pas continuer jusqu’au terme.»

«Barack Obama sera très actif à ses côtés»

La convention démocrate se tiendra fin août à Chicago et désignera le ticket présidentiel. «Il y aura un vote dont Kamala Harris sortira en tête», prédit Charles Adams. Selon lui, le poste de vice-président pourrait être confié à Pete Buttigieg ou au gouverneur de Pennsylvanie Josh Shapiro, un État-clé. 

Plusieurs ténors démocrates, à l’instar du couple Clinton ou de Nancy Pelosi ont appelé à se ranger derrière Harris, mais pas Barack Obama, pourquoi? Charles Adams estime que la candidate doit «recueillir le soutien de la masse des militants sans qu’Obama ne s’engage prématurément en sa faveur. Mais il sera très actif à ses côtés pendant la campagne.»

L’ancien ambassadeur considère qu’un changement de cap vient de s’opérer dans cette campagne qui mènera les Démocrates à une très large victoire en novembre prochain: «Le parti a le vent en poupe. Il ne surprendra pas par sa victoire, mais par la marge de sa victoire.» 

«Donald Trump ne m’inquiète pas»

Le Genevois considère les chances de Donald Trump comme faibles: «Il est égal à lui-même, il porte en lui la violence, le ressentiment, l’envie de vengeance, ce n’est pas un personnage apte à gouverner.»