Genève

Chômage des frontaliers: les indemnités pourraient baisser

15.11.2024 19h37 Rédaction

douane

Un accord a été trouvé entre patronat et syndicats français pour diminuer les indemnités chômage des travailleurs frontaliers dès le 1er janvier 2025. La proposition sera faite au gouvernement prochainement. Thomas Fischer, directeur général du Groupement transfrontalier européen est notre invité.

Ils sont près de 445'000. Les Français qui travaillent dans l’un des pays limitrophes de l’hexagone. La Suisse dénombre par ailleurs plus de 231'000 travailleurs frontaliers venus de France. Un nouveau mode de calcul de leur indemnité chômage a été proposé par patronat et syndicats français, à l’issue de longues discussions. Avec derrière, l’objectif de réaliser 400 millions d’euros d’économies supplémentaires par an, dès 2025. 

L’an prochain, si un frontalier s’inscrit au chômage en France, «il verra ses droits réduits», indique Thomas Fischer, président du Groupement transfrontalier européen (GTE).  Selon lui, bien qu’aucun chiffre n’a pour l’instant été communiqué, la baisse pourrait être importante. «Inacceptable, car ils cotisent en Suisse sur la base de leur salaire et il n’y a aucune raison qu’il y ait une telle discrimination. Il y a plutôt un déficit entre celui qui perçoit les cotisations et celui qui verse les allocations, cela doit se régler entre États.»

Thomas Fischer rappelle que le GTE n’a pas été consulté. Il appelle à ce que les autorités françaises et suisses engagent une négociation bilatérale. «Nous appelons de nos vœux que cela pèse davantage dans un règlement entre États, plutôt que dans un règlement à faire peser sur les seuls frontaliers», conclut-il.