Christian Lüscher: «C’est le retour de la paix sociale»

Le Président du Conseil d’administration de Genève Aéroport revient sur l'accord trouvé avec les partenaires sociaux sur les salaires, près d'un an après la grève inédite à Cointrin.

C'est un Président de Genève Aéroport «très satisfait» après un accord trouvé, ce plus d'une année après l'unique grève de l'histoire de l'aéroport genevois. «Les partenaires sociaux sont venus de bonne foi participer à la médiation qui a abouti, explique Christian Lüscher qui a pu constater que les employés n’ont pas fait la grève de bon cœur. Ils n’ont pas aimé faire cette grève», détaille-t-il.

Le rétablissement de la situation est favorable à tout le monde, selon le Président de Genève Aéroport. «C’est de toute évidence le retour de la paix sociale [...] Les employés peuvent laisser cette histoire derrière eux et continuer d’exercer leur profession avec passion et amour», résume-t-il.

Pas à l'abri de futures turbulences

Cet accord trouvé est-il synonyme d'une paix sociale éternelle? Christian Lüscher ne se «fait aucun souci» quant à l'avenir car parmi les partenaires présents à la médiation, il a rencontré «des gens qui ne cherchent pas les problèmes» et qui veulent simplement que des mécanismes soient mis en place.

Le système adapté permettra à l’aéroport de mieux piloter sa masse salariale. Dans le pire des scénarios, «si tout va mal», les salaires pourraient stagner. «Aujourd’hui on a trouvé un système qui mène à des rencontres chaque année, de bonne foi, et on définit la masse salariale pour l’année suivante», évoque le président du Conseil d'administration. Des futurs désaccords à l’horizon ne sont donc pas à écarter.

Bilan d'André Schneider, «le passionné»

Dans un communiqué de presse, le SSP a ironiquement salué le départ d'André Schneider, le dépeignant en «chantre de la sous-enchère salariale». Un portrait qui a déplu à l'interne, indique Christian Lüscher qui estime que les avis sont unanimement positifs autour du directeur sortant.

Une information du communiqué des syndicats interloque. Selon le SSP, le Directeur général André Schneider aurait privatisé la piste de l'aéroport le 24 juin dernier pour organiser une balade de motos avec d'autres cadres de l'entreprise. Christian Lüscher confirme l'événement et rassure: «Ça s'est passé entre 04h40 et 05h15, à une heure où l'aéroport est totalement fermé», garantit le président en précisant qu'aucune incidence n'a eu lieu et que tous les services étaient prévenus». Le président du Conseil d'administration déplore l'accent mis sur cette non-affaire: «Quand on parvient à un accord, il faut faire preuve d'une certaine dignité et cela n'a pas forcément été le cas de tout le monde».