Climat: des associations demandent aux politiques d’agir

Huit associations écologistes et syndicales ont interpellé les députés du Grand Conseil sous les fenêtres de l’hôtel de ville pour leur demander d’accélérer sur la loi climat.

Ce projet ambitieux, porté par le Conseil d’État, vise à réduire de 60% les émissions de gaz à effets de serre d’ici 2030. Un projet qui fait consensus, mais qui est toujours en attente d’être voté. Pour Jérôme Strobel de l’association Noé 21, ça ne va pas assez vite. «Depuis une dizaine d'années, on voit que les émissions issues à l'intérieur du canton commencent légèrement à baisser. Mais par rapport à la trajectoire qu'on doit suivre pour obtenir la décarbonation et pouvoir maintenir notre système tel qu'il est, Il faut aller trois fois plus vite dans la baisse d'émissions que ce qui se fait aujourd'hui.»

Jérôme Strobel s’insurge, cependant, de l’inaction politique. «Ça fait trois ans maintenant, que le Grand Conseil planche sur une loi climat cantonale. Et maintenant, depuis neuf mois, on a travaillé à un compromis avec les associations économiques pour proposer un texte qui pourrait être adopté sans qu'il n'y ait d'opposition au sein de ce canton. Et il ne se passe toujours rien.»

«C’est incompréhensible»

Le militant appelle à donner des «caps clairs à l'ensemble des acteurs et, des objectifs aux différents secteurs pour que ceux-ci puissent se préparer aux changements qui sont en fait inéluctables.»

Pour lui, retarder l’action coûtera plus cher à l’avenir. Un discours partagé, selon lui, avec les milieux économiques. «C'est incompréhensible que le Grand Conseil ne se saisisse pas du sujet qui est extrêmement urgent.»