Colis piégés: la série noire se poursuit

Si les autorités ne confirme rien pour le moment, un lien semble se préciser entre ce troisième colis piégé et Patek Philippe. La fiduciaire se trouvant à l’adresse où le colis a été retrouvé est celle qui audite les comptes de la manufacture horlogère. Le Ministère Public de la Confédération indique que son enquête en est aux prémisses. Le point sur cette affaire.

Trois colis piégés en moins de six mois, sans arrestation probante pour le moment. La découverte de l’engin explosif hier matin en plein cœur de Genève et à proximité de la fiduciaire auditant les comptes de Patek Philippe ravive les préoccupations. 

Pour rappel, ces évènements se sont déroulés sur fond de menaces de mort sur des employés de Patek Philippe et de plusieurs demandes de rançons aux sommes astronomiques. La dernière en date remonte au 28 novembre où la manufacture horlogère est sommée de payer près de 20 millions de francs en cryptomonnaie, dans une lettre mentionnant les deux précédentes explosions et la pose d’un troisième appareil. Selon 20minutes, il était aussi précisé dans le courrier qu’un ressortissant chinois pourrait être visé prochainement, sans préciser qui. 

Deux interpellations, mais un nouveau colis

Dans ce dossier, deux frères ont été interpellés, respectivement en Valais et à Genève. Si leur rôle exact dans cette affaire reste inconnu, ils sont en tout cas prévenus de tentative d’extorsion et de chantage, tentative de meurtre, mise en danger de la vie d’autrui et usage d’explosif. L’aîné est toujours en prison à Sion. Le cadet a lui obtenu sa libération provisoire à Genève. Tous deux nient leur implication dans ces affaires et bénéficient de la présomption d’innocence. 

Ces deux personnes n’ont-elles réellement rien à voir avec ces explosions ou continuent-elles d’agir malgré tout? Elles sont pourtant au bénéfice d’une surveillance de la police fédérale. Alors qui continue de sévir à Genève? Voilà maintenant près de neuf mois que l’affaire a pris une tournure préoccupante -avec la crainte qu’une nouvelle attaque survienne. 

Les investigations n’excluent pour l’instant aucune piste, indique ce soir le Ministère Public de la Confédération. Etant rappelé, nous dit-on, que l’enquête se trouve «dans sa phase initiale».