Covid : chiffres en légère hausse et incertitude
La situation sur le front du Covid n’est pas alarmante, mais les autorités restent sur leur garde. La vaccination stagne, les chiffres sont en légère augmentation, taux de positivité, hospitalisations, mais sans commune mesure avec ce que nous avons vécu il y a un an à la même époque.
Il y a un an, Genève refermait tout ou presque. La deuxième vague était exponentielle. 474 personnes étaient hospitalisées aux HUG, dont 56 en réanimation. Plus de 1000 personnes étaient testées positives quotidiennement. Genève était alors la région européenne la plus touchée par l'épidémie. En cause, le brassage estival et le relâchement des gestes barrières.
Un an plus tard, la situation est plus calme.
Au 1er novembre, 28 personnes étaient hospitalisées pour des cas de covid, dont 5 en soins intensifs, c’est 10 fois moins qu’il y a un an. La vaccination a changé la donne par rapport aux cotes d’alerte.
Désormais, la jauge c’est l’hôpital. Au-delà de 10 personnes en soins intensifs, la situation devient préoccupante. Nous sommes à la moitié de cette capacité, mais les chiffres augmentent ces derniers jours. Depuis le 28 octobre, le nombre de patients covid a doublé, passant de 12 à 25, la plupart ne sont pas encore en soins intensifs.
Genève a l’incidence la plus élevée de Suisse romande.
225 cas pour 100’000 habitants sur les quatorze derniers jours. 501 cas positifs ont été recensés à Genève depuis une semaine, 207 depuis lundi.
Il y a donc de la marge, mais les modélisations ne permettent pas de déterminer comment la situation va évoluer durant l’hiver.
En Suisse, 66% de la population est entièrement vaccinée. 64% à Genève. Une couverture vaccinale jugée encore faible par les autorités qui lanceront la semaine prochaine une vaste campagne de vaccination nationale sans objectif chiffré.
«C’est inquiétant pour les hôpitaux et le personnel hospitalier, commente Philippe Morel. Il y a clairement une hausse du nombre de cas, il faut absolument endiguer cette vague.» Concernant la semaine nationale de la vaccination, le Professeur appelle à passer le cap: «Il faut le faire. Il y a des messages fallacieux, qui prétendent qu’il y a des effets secondaires épouvantables, ce n’est pas le cas. Par contre il y a une protection contre la Covid»