Crack aux Pâquis: «Nos enfants méritent mieux et ne peuvent plus vivre ainsi»
Le crack, une drogue toujours plus dévastatrice dans le canton. Depuis fin 2021, cette substance fait des ravages à Genève et en particulier sur la rive droite. Les habitants des Pâquis expriment à nouveau leur ras-le-bol à travers des courriers envoyés à l’État. Mais la situation semble se dégrader à nouveau. Depuis deux semaines, le Quai 9 a même dû fermer ses portes aux consommateurs de ce produit. Les habitants, eux, craignent le pire pour leurs enfants.
Le constat semble être le même qu'il y a une année. Les habitants, commerçants et parents d’élèves de la rue Môle avaient alerté les autorités. Pour cause? L’apparition d’un substitut à la cocaïne, le crack, inquiétaient les riverains. Aujourd’hui encore, plus d’une vingtaine de dealers occupent le carrefour du matin au soir. Pour ce père de famille, l’inquiétude règne toujours autant.
«Nos enfants méritent mieux et ne peuvent plus vivre ainsi»
Après un premier courrier envoyé le 30 juin dernier, une nouvelle lettre sera adressée cette semaine aux autorités cantonales. Malgré une situation plutôt calme ce mardi matin, les habitants sont unanimes et expriment aujourd’hui encore leur ras-le-bol. Une situation d’autant plus alarmante avec la fermeture récente du Quai 9 aux consommateurs de crack. Les comportements agressifs des usagers et usagères en sont la cause. Selon l’établissement, l’interdiction temporaire était nécessaire malgré les répercussions. Si la fermeture de l’établissement semble être une solution à court terme, à plus long terme, les différentes structures vont devoir résoudre cette problématique. La direction générale de la santé (DGS), la police, les HUG et l'Association Première Ligne oeuvrent pour cela.
Au-delà du déménagement du Quai 9 prévu avant 2026, les autorités vont devoir trouver des solutions. Les habitants revendiquent actions et réactions dans ce quartier, où tous les commerces illicites sont tolérés dans des espaces privilégiés pour les enfants.