Débat: faut-il revoir le projet de patinoire du Trèfle-Blanc?
Le projet de la future patinoire et son surcoût massif divisent la classe politique. Débat entre le PS, le MCG et le PLR.
Initialement estimée à 150 millions de francs, la patinoire pourrait coûter jusqu’à 293 millions. «J’ai été très choqué», réagit François Baertschi (MCG), dénonçant un manque de transparence du Conseil d’État et affirmant que le Grand Conseil a été mis devant le fait accompli.
Une explosion des coûts qui fâche
Matthieu Jotterand (PS) reconnaît avoir été surpris par l’ampleur de la hausse, mais pas par son existence. Il rappelle que les comparaisons avec d’autres infrastructures récentes, comme la Vaudoise Arena ou la Swiss Life Arena, montrent des coûts supérieurs à 200 millions. Selon lui, l’augmentation est aussi due à l’ambition du projet, situé à l’entrée du futur quartier du PAV.
Jacques Béné (PLR) reste critique: «On veut nous faire avaler une facture sans détails». Il remet en question l’abandon du partenariat public-privé envisagé à l’origine, et appelle à une réouverture du processus pour explorer des économies, sans relancer un concours complet.
Vers un nouveau blocage?
Les trois élus s’accordent sur un point: Genève a besoin d’une nouvelle patinoire. Mais le risque d’un référendum se précise, notamment si aucune explication claire n’est apportée sur les coûts supplémentaires, dont 60 millions pour les aménagements extérieurs.
Le spectre d’un échec à la manière de la Cité de la Musique ou de la passerelle du Mont-Blanc hante les esprits. «On veut une belle patinoire, mais pas à n’importe quel prix», prévient Jacques Béné. Jotterand, lui, appelle à «arrêter la politique politicienne» et à construire une infrastructure digne de Genève et du Genève-Servette HC.