Des étudiants formés aux bases de la restauration pour trouver un petit job
Acquérir les compétences essentielles pour décrocher un job étudiant dans la restauration, c’est l’objectif de la formation proposée par l’Université de Genève en partenariat avec la Société des cafetiers. Au programme: service en salle, hygiène et préparation de sandwichs.
Le jour, ces étudiants suivent des cours de psychologie, d’histoire ou de sciences pharmaceutiques. Le soir, ils s’entraînent à ouvrir une bouteille de vin devant une clientèle imaginaire. Une initiation express aux réalités du métier, dans un secteur en manque de bras: «Il y a un manque de main-d’œuvre suite au Covid. Les étudiants y trouvent leur compte, et les cafetiers restaurateurs aussi puisqu’ils se retrouvent avec un extra formé aux bases du métier» se réjouit Stéphane Jan, Responsable des formations au sein de la Société des Cafetiers.
Une formation express mais complète
À l’Université de Genève, un étudiant sur deux souhaite travailler à côté de ses études, soit environ 10'000 jeunes. Pour eux, cette formation est une opportunité précieuse. «Ces emplois pendant les études permettent une meilleure employabilité ensuite pour trouver un emploi après le diplôme. Donc on est très heureux de former ces étudiants à gagner en compétence» note Jasmine Champenois, directrice de la division de la formation de l'UNIGE.
Pendant la séance, les participants s’initient au service du vin, au maniement de la machine à café et découvrent les bases des spiritueux. En cuisine, les consignes sont strictes: charlotte ou calot obligatoire, lavage et désinfection des mains. Certains coupent les légumes pour des plateaux de crudités, d’autres assemblent des sandwichs.
Un sésame pour décrocher un job?
Proposée pour la deuxième fois, la formation affiche complet. Les étudiants apprécient l’expérience, même si elle reste courte. «Je trouve que c’est intéressant d’avoir un certificat dans la restauration, vu qu’aujourd’hui on nous demande souvent des papiers ou de l’expérience quand on veut postuler pour un job étudiant» souligne Mina, qui étudie les sciences pharmaceutiques.
D’autres restent sceptiques sur l’efficacité du format intensif. «J’ai trouvé ça utile mais c’était quand même assez court, et je ne sais pas si dans la pratique je vais me souvenir de tout ce que j’ai appris en deux heures» s'inquiète Ainhoa, en troisième année de psychologie.
L’an dernier, 63 étudiants ont suivi cette formation. Certains ont trouvé un emploi, d’autres non. «Ça ne m’a pas permis de trouver un emploi dans le secteur de la restauration, je suis toujours en recherche active d’un emploi dans ce domaine.» nous raconte Nataliya, une étudiante en psychologie.
Cette année, pour maximiser les opportunités, la formation se clôturera par une soirée de réseautage entre étudiants et restaurateurs. L’occasion de faire le lien entre l’offre et la demande, et pourquoi pas, de repartir avec un contrat en poche.