Genève

Des livreurs de Smood en grève aussi à Genève

16.11.2021 18h44 Delphine Palma

smood

Après Yverdon-les-Bains, Neuchâtel ou Lausanne, la grève des livreurs de Smood se répand aussi à Genève. Réunis en piquet de grève ce midi, les livreurs, soutenus par UNIA, dénoncent un dumping salarial, des heures non payées, et une gestion des ressources humaines déplorable. L’entreprise répond être en pourparlers avec un autre syndicat. Une nouvelle CCT est sur le point d’être validée. 


Ils sont une vingtaine de livreurs de l’enseigne Smood a déposé leurs sacs à dos ce midi. Parmis eux Zac, un livreur qui travaille pour l’enseigne de livraison à domicile depuis 2 ans à travers un sous-traitant nommé Simple Pay. A 100%, 6 jours sur 7, il touche environ 3'500 CHF brut par mois nous dit-il. Avec ce système de sous-traitance, il n’est payé que lorsqu’il livre. «Si je reste 2 heures sans commande, et bien pendant ces 2 heures je ne suis pas payé. Si je rentre chez moi, et bien je dois payer 25 francs. Sans compter les amendes, ou l'essence. »

 
Le «système Smood» dénoncé 

Réunis en conférence de presse ce matin, des livreurs en grève venus de toute la Suisse romande ont dénoncé ce qu’ils appellent le « système Smood». Pamis les griefs: des heures effectuées qui seraient systématiquement oubliées sur la fiche de paie, un dumping salarial massif et un système de payement à la commande illégal. 

Réponse cinglante

Hier soir l’entreprise Smood a répondu à certaines de ces revendications en indiquant passer le salaire de base à 23 chf de l’heure et augmenter les frais de remboursement.

 

Après la diffusion du sujet ce soir à 18h30, Smood nous a précisé : « Jusqu'à présent, il n'y a pas eu de grève, il y a eu des événements organisés par UNIA qui incite les chauffeurs à participer. Aucun de ces événements ne remplit les conditions légales pour être considéré comme une grève. Jusqu'à présent, nous n'avons eu aucun impact sur les opérations à Genève aujourd’hui. Peut-être est-ce parce que les quelques personnes qui suivent les événements de l'UNIA viennent d'autres villes.»
L'entreprise indique aussi être en cours de négociation avec Syndicom, un autre syndicat. « Depuis plus de huit mois, Smood négocie une convention collective avec le syndicat Syndicom afin de garantir des conditions de travail justes et équitables à ses chauffeurs.» Concernant les accusations plus ciblées de certains employés, l'entreprise rejette tout dumping ou manquement au droit du travail.