Genève

Deux Genevois lancent Koom et son bissap solidaire

29.10.2024 18h26 Julie Zaugg

KOOM

Faire une place au bissap dans les rayonnages genevois. Telle est l’ambition de deux étudiants de l’Université de Genève. En parallèle de leurs études, les jeunes entrepreneurs se sont lancés dans la commercialisation de cette boisson à l’hibiscus originaire d’Afrique de l’Ouest. 

Nouveau venu au rayon boisson: le bissap créé par ces étudiants de 25 ans à l’Université de Genève, marqués par l’absence de boissons africaines sur le marché genevois. Breuvage à base d’hibiscus infusé, aussi appelée karkadé, le bissap est typique de l’Afrique de l’Ouest. «La recette, c’est une recette familiale. Je l’ai toujours connue depuis que je suis petit : c’est mon père qui préparait ça.  Et j’ai essayé d’adapter les goûts» explique Cheick Ouedraogo, cofondateur de Koom. 

Ici agrémentée d’un peu de menthe, d’arôme de vanille et de sucre, la recette devait être adaptée aux papilles suisses. Depuis, les deux étudiants-entrepreneurs tentent de faire connaître leur boisson. D’abord via le bouche à oreille : de par leurs familles, amis et divers clubs sportifs ; tout en jonglant avec leurs études de médecine pour l’un et de psychologie et droit pour l’autre. «C’est toute une organisation, mais pour l’instant ça se marie plutôt bien ensemble !» nous dit Kishen Rungasamy, cofondateur de la marque de bissap.

Un projet solidaire

Au-delà de répandre le bissap en terres genevoises, Koom -qui signifie «eau» en burkinabé- se veut aussi un projet de boisson solidaire. Pour cela, Cheick et Kishen collaborent avec l’association Nouvelle Planète. Pour chaque cannette achetée, 5 centimes sont reversés à un projet soutenu par l’organisme, en Afrique. En scannant le Code QR sur la cannette, le consommateur peut même choisir le type de projet spécifiquement soutenu par son achat. 

Après deux ans de travail, le processus d’industrialisation est au point:  les deux entrepreneurs font mettre leur bissap en cannette en Suisse romande, à Monthey, faute d’infrastructure plus proche. Et voilà quelques semaines seulement que les boissons se retrouvent dans des points de vente genevois comme ce café de la Jonction. Objectif, faire du bissap le plus local possible. 

Version gazeuse inédite

Et si le bissap est déjà connu dans sa version naturelle, Kishen et Cheick ont développé une version pétillante encore inédite. «On a dû faire quelques recherches car ça mousse beaucoup ! Mais aujourd’hui on peut vous proposer un bissap gazeux» se réjouit Cheick Ouedraogo. 

Les étudiants-entrepreneurs cherchent désormais à étendre le nombre de revendeurs pour leur Bissap. Objectif à long terme: faire découvrir d’autres boissons du monde.