Devant Uni Mail, les étudiants réaffirment leur engagement pour la Palestine

Près d’un an après l’occupation des universités en soutien à la Palestine, étudiants et syndicats se sont à nouveau rassemblés ce lundi soir devant Uni Mail. La mobilisation continue et les revendications restent inchangées.

Sur le parvis d'Uni Mail, entre parapluies et banderoles, les voix s’élèvent à nouveau. Ce mardi à 18h, une centaine de personnes ont répondu à l’appel des syndicats étudiants et de la Coordination étudiante pour la Palestine (CEP), pour marquer le premier anniversaire de la mobilisation universitaire de 2024. L'ambition ce soir est de montrer que la mobilisation existe toujours, 

Les revendications n’ont pas changé: dénonciation de la répression envers les militants pro-palestiniens, appel au boycott académique des institutions israéliennes, et critique de la neutralité affichée par l’Université de Genève.

Les prises de parole ont débuté peu après 18h00. Des membres de la CUAE, de la CEP, des assistants doctorants, du personnel académique et de différents syndicats se sont succédés. Tous dénoncent une forme de «neutralité institutionnelle» qui, selon eux, masque un manque de courage politique.

Rester fidèle aux revendications

Le débat s’inscrit dans une actualité brûlante: la publication, il y a deux semaines, du rapport du comité scientifique de l’UNICE sur le rôle des universités dans le débat public. Un texte jugé insuffisant par les étudiants mobilisés.

Le rapport prône la liberté académique et d’expression, mais aussi une réserve et neutralité institutionnelles. Des principes jugés trop distants de la situation à Gaza, et critiqués par la CEP comme une preuve de déconnexion de l’université avec les réalités du terrain.

Deux débats sont annoncés pour le 8 avril: l’un organisé par l’Université de Genève autour du rapport, l’autre par la CUAE, avec la promesse d’un contre-rapport dans les mois à venir.