Divergence syndicale pour la grève des TPG
Divergence de vue au sein des syndicats des TPG. Alors qu’un préavis de grève a été lancé pour le mercredi 31 janvier par les deux principales organisations au sein de la régie publique, les deux autres syndicats ne veulent pas s’associer au mouvement et refusent de prendre la population en otage.
Quelle sera l’ampleur de la mobilisation syndicale aux TPG mercredi 31 janvier ? Un préavis de grève a été voté par les deux poids lourds des représentants du personnel syndiqué. Le SEV qui compte près de 1000 affiliés sur les 2500 salariés des TPG, et le syndicat Transfair qui revendique 84% de mécontents au sein de ses membres. Les deux autres syndicats des TPG, minoritaires, partagent les revendications, mais ne veulent pas aller au conflit.
«On pense que cette grève est un peu précoce, le dialogue existe encore entre les partenaires sociaux et la direction, on ne veut pas prendre la population en otage, on aimerait plutôt avoir son soutien» argumente Valentin Bonny, chargé de communication au syndicat ASIP-TPG.
Les débrayages se sont multipliés depuis une dizaine d’années.
On se souvient de la grève très largement suivie en octobre 2014, et plus près de nous, celle d’octobre 2022. Une culture du conflit importée de France voisine selon les commentaires les plus acerbes, argument réfuté par les syndicats.
«Cette culture de grève n'existe pas, elle n'est en tout cas pas importée de France, je précise qu'actuellement les TPG n'ont pas le droit d'engager des personnes frontalières» précise Valentin Bonny.
Malgré des désaccords sur la méthode, il faudra s’attendre à des perturbations le 31 janvier, reste à en connaitre l’ampleur, puisqu’il n’y a pas de chiffre sur le pourcentage des votants pour le préavis de grève. Les syndicats misent sur ce flou pour faire pression sur la direction des TPG. Une direction qui n’a pas les mains libres pour négocier, puisque in fine c’est le conseil d’administration qui valide les négociations.
Il se murmure que le Conseil d’Etat pourrait faire l’arbitre et éviter une nouvelle journée de débrayage à la fin du mois.