Élection de la Cour des Comptes: l’entretien de Sandra Golay
Nos entretiens des candidats à l’élection du 22 septembre à la Cour des Comptes continuent. Notre invitée du soir, Sandra Golay. L'ancienne députée se présente à travers le mouvement Libertés et justice sociale (LJS).
Avant de rejoindre LJS, Sandra Golay a été députée MCG au Grand Conseil et conseillère municipale PDC. Elle ne se considère pourtant pas comme une girouette: «Je n’ai jamais changé de chapelle. Je pense toujours avoir les mêmes valeurs. Ce sont simplement les partis qui ont changé», estime-t-elle.
Comptable dans la vie professionnelle et engagée par le passé à l’Etat de Genève comme préviseur, la candidate se dit «familière» avec les contrôles internes et les systèmes d’audit. La Cour des Comptes lui apparaît aujourd'hui comme une «suite logique». «J’ai quitté l’Etat il y a 15 ans ce qui me permet d’avoir une certaine indépendance. Je pourrai me prononcer en toute impartialité sur les affaires que l’on traitera», assure la candidate.
Servir la population... et tendre l'oreille
Sandra Golay résume ses ambitions pour ce poste: être au service de la population. La candidate estime que jusqu'à présent, la Cour des comptes a bien fait son travail, tout en restant perfectible. «J’élargirai un peu plus l’écoute au sein de la Cour des Comptes, les lanceurs d’alertes n’ont peut-être pas été assez entendus jusqu’ici», explique Sandra Golay.
Candidate aux dernières élections cantonales, Sandra Golay n’a pas été élue mais veut convaincre les électeurs: «J’aurais pu prendre un mandat au Grand Conseil, mais j’ai préféré laisser ma place, explique-t-elle, la Cour des Comptes c’est une autre élection, je pense que je suis plus dans l’opérationnel que dans le législatif».
Historiquement, Sandra Golay siégeait comme députée à la commission de contrôle de gestion. Une enquête assez retentissante à l’époque avait révélé des dysfonctionnements au sein de l’Office des poursuites. Signe prémonitoire d’une magistrate «remuante»? «Ceux qui me connaissent savent que je ne fais pas dans la discrétion. Ceci dit, monter en épingle des affaires ne me ressemble pas du tout. Je suis quelqu’un de très concret et de pragmatique». conclut-elle en informant que le dispositif des subventions données à des entités privées mériterait rapidement une analyse par la Cour.