Élection de la Cour des Comptes: l’entretien de Sophie Forster Carbonnier
Suite de nos entretiens avec les candidats à l’élection de la Cour des Comptes. Sophie Forster Carbonnier fait campagne sous l’étiquette des Verts au sein de la liste d’union avec le PLR, les socialistes et Le Centre.
Magistrate titulaire à la Cour des Comptes depuis 2019 et actuelle présidente du gendarme de l’administration, Sophie Forster Carbonnier vise un deuxième mandat. Ancienne députée au Grand Conseil, elle appelle à «dépolitiser au maximum cette élection». Interrogée sur ses colistiers de la liste d’union, elle dit l’importance à ses yeux d’avoir «une équipe qui arrive à travailler collégialement».
Parmi ses priorités, la candidate voit deux défis pour la Cour des Comptes. «D’abord, c’est faire moins d’audits de conformité et plus d’audits de performance. Pour moi, c’est vraiment crucial, indique-t-elle. Ensuite, il y a évidemment tout ce qui est transformation numérique. Cela donnera des prestations de meilleure qualité, plus rapides et moins chères pour la population. On n’en n’est pas encore là, il y a encore beaucoup d’offices où lorsque l’on va demander de l’aide on doit fournir des documents papier.» À l’interne de la Cour, elle appelle à une réflexion autour de l’usage de l’intelligence artificielle.
Interrogée sur la mise en œuvre des recommandations, qui est de 70%, elle appelle «à s’améliorer, à être plus convaincants (…) et dire qu’il vaut mieux refuser une recommandation plutôt que l’accepter et ne jamais la mettre en œuvre». Questionnée sur les alertes préalables au sujet de l’affaire Perler, Sophie Forster Carbonnier rappelle qu’une appréciation a été faite et qu’une dérogation avait été accordée par le Conseil administratif. «Je pense que l’on a fait ce qu’il fallait faire», glisse-t-elle. De même, sur le dossier SIG, elle parle «d’une pesée d’intérêts». Le peuple votera le 22 septembre pour désigner les magistrats.