Élections fédérales: le Centre à nouveau avec l'UDC
Après la réussite du deuxième tour de l’élection au Conseil d’État, le Centre veut à nouveau se lier à la droite dure pour les élections fédérales. L’assemblée de l’ex-PDC a soutenu à une large majorité l’apparentement avec le PLR, le MCG et l’UDC dans la course au Conseil national. Une décision qui n’est pas du goût de leurs alliés sous la Coupole.
La digue a manifestement sauté le 30 avril. Après une première tentative couronnée de succès aux élections cantonales, le Centre veut partir pour les élections fédérales avec l’UDC, le MCG et le PLR. Une décision qui rompt avec la ligne historique du PDC.
«Pas d'alliance»
«Il n'y a pas d'alliance, explique président du Centre Genève Jacque Blondin. Il y a une élection fédérale double, aux États et au National. Nous voulons capitaliser sur cette tendance qui a voulu que le centre et la droite reprennent certaines majorités. Le but, c'est d'essayer de faire la même chose aux chambres fédérales.»
Concrètement, le Centre propose une alliance pour le deuxième tour de l’élection au Conseil des États. L’assemblée du parti veut aussi un apparentement pour la course au Conseil national. «La campagne, nous la ferons seuls, précise Jacques Blondin. Par contre, l'apparentement large nous permet de récupérer un certain nombre de voix. Nous espérons pouvoir en profiter.»
Les Vert'libéraux «consternés»
L’apparentement du Centre avec les forces de droite «consterne» les Vert’libéraux, alliés de l’ex-PDC dans le groupe centriste sous la coupole. «Il est très difficile d'imaginer une alliance Centre-UDC sur les thèmes nationaux, développe Aurélien Barakat, président des Vert'libéraux genevois. Les partis centristes et l'UDC, nous ne sommes à peu près d'accord sur rien. En tendant la main au Centre, pour les élections spécifiques nationales, nous pensions qu'il y avait de bonnes chances de poursuivre la politique des deux partis au niveau national.»
L’assemblée du Centre a aussi désigné ce jeudi les douze candidats au Conseil national. Le député Vincent Maitre est lui candidat pour tenter de gagner un siège de sénateur, une fonction qui n’a jamais été occupée par un PDC genevois.