Genève

Manifestations: qui paie pour la police ?

25.03.2024 19h19 Rédaction

La commandante de la police Monica Bonfanti réagit aux chiffres de la criminalité à Genève. Interrogée sur les manifestations, elle explique qu’une facture est envoyée aux organisateurs. L'État prend en charge les 30'000 premiers francs. 

Grève des femmes, 1er mai, soutien à la Palestine: des manifestations ont lieu presque chaque week-end dans les rues de Genève. Ces marches à répétition énervent les commerçants, qui perdent jusqu’à 40% de leur chiffre d’affaires. Les forces de l’ordre sont également mobilisées. Invitée sur le plateau de Léman Bleu pour commenter les chiffres de la criminalité, la commandante de la police Monica Bonfanti a expliqué le coût d’une manifestation.

150 francs de l’heure par policier

«Si l’on prend l’exemple d’une manifestation avec 5'000 participants, on peut dire que l’encadrement policier est d’environ 700 heures. Il faut savoir que les 200 premières heures ne sont pas facturées, détaille-t-elle. Dans ce cas, il y aurait 500 heures x 150 francs, ce qui est le prix du policier à l’heure.» Soit 75'000 francs. En résumé, le contribuable paie pour les 30'000 premiers francs.

La facture, si elle dépasse les 200 heures, est ensuite envoyée aux organisateurs. Ces derniers peuvent bénéficier d’une exonération totale ou bien partielle. La commandante ne précise pas si des manifestations récentes ont été facturées par la police.

Jusqu’à 130 policiers pour Servette-Lausanne

Lors d’un match de football, les forces de l’ordre sont également mobilisées. Ainsi, suivant l’historique des équipes, le dispositif change. «Par exemple, lors du derby face à Lausanne, nous mobilisons en moyenne 130 policiers, complète-t-elle. Nous avons des arrangements avec le Servette FC pour ça.»

Interrogée sur le pistolet mitrailleur volé dans une voiture de police banalisée, Monica Bonfanti a rappelé qu’une enquête était en cours. «Ce qui s’est passé n’est pas normal et, évidemment, je prendrai toutes les dispositions nécessaires pour que cela ne se reproduise pas»