En cavale depuis quatre jours, le tueur de Rumilly se rend
EXCLUSIF - Plusieurs jours après la bagarre ayant dégénéré en fusillade à Rumilly, proche d'Annecy, le jeune meurtrier présumé se rend à la police après quatre jours de cavale, indique son père à Léman Bleu. Face à l'embrasement qui a suivi ce drame, notamment des menaces visant les proches de l'auteur présumé des faits, sa famille lance un message d'apaisement. Témoignage.
Rebondissement dans l'affaire de la fusillade de Rumilly, ville proche d'Annecy, qui s'est déroulé dimanche 17 novembre devant un restaurant. L'auteur présumé des tirs qui ont fait un mort et un blessé grave, toujours dans le coma, était en cavale du côté de l'Espagne depuis quatre jours. Âgé de 21 ans, il a accepté ce jeudi de se rendre à la police, indique son père à Léman Bleu.
Il témoigne aujourd'hui: «Je m’excuse auprès des familles qui ont perdu leurs enfants. J’ai pleuré peut-être plus qu’ils ne pleureront jamais. J’aurais préféré que mon fils soit mort aujourd’hui. Ce serait peut-être plus simple comme ça. Il est temps que ça s’arrête […] Maintenant, mon fils va se rendre».
À l’origine de ce drame, les médias locaux font état d’une guerre de clans agitant les Teppes, un quartier d’Annecy, et Rumilly. Ce ne serait que le sombre résultat de tensions. Ces dernières sont d’ailleurs loin d’être apaisées, puisque des menaces fusent depuis le drame. Par son témoignage, Mohammed souhaite un retour au calme.
«Je veux que mon fils paie ses dettes»
Contacté, l'avocat du jeune homme a confirmé qu'il était en route pour un poste de police. «La volonté d'apaisement est bien présente» nous affirme-t-il. «Il [l'auteur présumé des faits; ndlr] envisage d'écrire une lettre aux parents de la victime». Très touché, son père Mohammed réitère: «moi tout ce que je veux aujourd'hui, c'est que mon fils paie ses dettes».
Le jeune homme de 21 ans a déjà purgé une peine de prison par le passé. Il était sorti de détention depuis cinq mois environ.