Genève

Éric Amato: «Il faut un progrès législatif»

17.05.2023 19h00 Martin Esposito

Il y a 33 ans, l'OMS supprimait l'homosexualité de sa liste des maladies mentales. Depuis, le 17 mai est la journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie. Éric Amato, coprésident de la fédération genevoise des associations LGBT, est notre invité.

Ce 17 est un jour primordial pour les communautés LGBTQIA+: «C’est chaque année l’occasion de faire le point et de se rappeler d’où l’on vient, explique Éric Amato. 33 ans, c’est peu.» La Suisse a connu des avancées dans le domaine ces dernières années, notamment avec l’entrée en vigueur du mariage pour tous l’an passé. Notre invité retient également l’intégration des discriminations des personnes homosexuelles dans l’article 261 bis, «même si la transphobie n’en fait pas partie». Genève veut aussi interdire les thérapies de conversion.

Les personnes trans beaucoup touchées par la discrimination

Pourtant, les discriminations et les violences existent toujours. L’an passé, sur la Help line LGBTQI, 134 signalements ont été recensés en 2022, un nouveau record. «Ces signalements ne sont que la pointe de l’iceberg, car en Suisse, il n’y a toujours pas de recensement officiel de ces violences. Or, c’est une nécessité pour mettre en place des mesures concrètes», détaille Éric Amato. 

Il remarque une certaine recrudescence des discriminations et violences dans le domaine public et médiatique, en particulier contre les personnes trans et non-binaires. «Il faut un progrès législatif pour ces personnes-là, ajoute le coprésident de la fédération genevoise des associations LGBT