Étude sur la mobilité et le commerce: Genève Commerce s’étonne de l’absence de consultation
Flore Teysseire, secrétaire générale de Genève Commerce, remet en question les résultats d’une récente étude sur la consommation. Selon elle, les commerçants n’ont pas été consultés, ce qui pose un problème de légitimité aux chiffres avancés.
L'étude, présentée ce lundi par la Ville de Genève, évoque que 89% des clients ne se déplaceraient pas en voiture pour faire leurs achats en centre-ville. Un chiffre qui surprend Genève Commerce, puisque l'étude menée l’an dernier par le Canton, avec la participation des associations de commerçants, mentionnait plutôt un quart de la population utilisant un transport individuel motorisé.
Des chiffres contestés et des impacts économiques
Au-delà des écarts statistiques, Flore Teysseire pointe un manque de prise en compte des réalités économiques. «Allez dire aux commerçants des Eaux-Vives, qui ont subi la fermeture d’une rue tout un été et perdu jusqu’à 40% de leur chiffre d’affaires, que la circulation automobile ne joue aucun rôle», lance-t-elle.
Si Genève Commerce ne s’oppose pas à la piétonisation, la secrétaire générale de la faîtière insiste sur la nécessité d’une approche concertée: «Il faut une planification intelligente, qui prenne en compte les besoins en accessibilité et de livraison.»
Une étude idéologique?
Selon Flore Teysseire, l’étude semble orientée en faveur des politiques climatiques, au détriment d’un dialogue avec les acteurs économiques. «On sait quels sont les objectifs des élus en place, mais ils doivent comprendre qu’il est essentiel de consulter les commerçants», glisse-t-elle.
L’absence de concertation alimente la méfiance du secteur face aux décisions impactant directement leur activité. Pour Genève Commerce, un véritable dialogue reste indispensable pour concilier transition écologique et vitalité économique du centre-ville.