Examen final du barreau annulé: une nouvelle session attendue fin juin

Une soixantaine d'avocats stagiaires ont vu leur examen final pour obtenir le brevet d’avocat annulé. En cause, un problème informatique toujours inexpliqué à l’heure actuelle. L’École d’Avocature s’est excusée et prépare un nouvel examen.

Ce 15 mai devait marquer la fin de nombreuses années d'études, en cas de réussite, pour environ 60 avocats stagiaires. L'examen a démarré à 09h00 dans un bâtiment annexe d'Uni Mail. À 10h40, un problème informatique est venu perturber les postes des étudiants. Les équipes techniques de l'université ont alors tenté de résoudre "la panne", sans succès.

«Je me projetais déjà»

Merita Paçarizi, avocate stagiaire, a commencé sa session d’examen aux alentours de 12h30. Premier hic, son ordinateur a dû être rallumé avant qu’elle ne commence. Un peu plus tard, son logiciel de traitement de texte plante, l’ordinateur doit à nouveau être relancé. La jeune femme avance son travail, ne perd pas son document, mais vers 14h00, le couperet tombe. «Le président d’examen est arrivé dans la salle pour dire “arrêtez tout, l’examen est annulé, nous sommes navrés”.» Elle parle d’un état de choc, certains de ses camarades se lèvent pour contester. «Une candidate enceinte a même dit qu’il était impossible pour elle de refaire le concours, vu qu’elle accouche prochainement».

«Je me projetais déjà avocate dans une semaine. Tout d’un coup cette projection s’est effacée», ajoute-t-elle. La panne, toujours inexpliquée, viendrait de l’infrastructure informatique de l’UNIGE. «Comme nous recevons les candidats de manière étalée, une question d’équité s’est posée», explique le président de l’École d’Avocature, Yvan Jeanneret. Des alternatives ont été étudiées par la commission des examens, en vain. L’homme rappelle ses excuses aux étudiants et assure qu’une nouvelle date d’examen doit être transmise aux étudiants la semaine prochaine. «Cela pourrait se faire la deuxième quinzaine de juin», glisse-t-il.

Pour les avocats stagiaires, il faut désormais tout recommencer. «Certains doivent remettre des projets professionnels à plus tard. D’autres doivent annuler des voyages, commente Merita Paçarizi, en réfléchissant aux dommages qu’a causé cette annulation. D’ici la nouvelle date, je reste dans cette incertitude qui est très peu confortable.»