Examens en présentiel à l'UNIGE
À quelques jours du début des examens, les étudiants se préparent pour une session en présentiel, entre inquiétude face au virus et soulagement de retrouver les salles de cours. Pour faire face à cette situation inédite, l’université a mis sur pied tout un protocole.
À partir du 10 janvier, ils seront près de 20'000 étudiants et étudiantes à passer des évaluations à l’UNIGE. L’Université a décidé d’organiser une session d’examens en présentiel. L’institution n’a pas pris cette résolution à la légère, comme l’explique Marco Cattaneo, directeur de la communication: «L’Université fait face à une double injonction, sanitaire d’un côté, avec le respect des mesures fédérales et cantonales, et de l’autre une injonction liée à la qualité de la passation des examens. On se doit d’offrir aux étudiants et étudiantes les meilleures conditions possibles, et cela passe par le présentiel.»
Des précautions à la mesure de la situation sanitaire
La décision de l’Université est saluée par une partie des étudiants, heureux d’éviter une session d’examens à distance: «Je pense que c’est une bonne chose d’organiser les examens en présentiel, c’est une meilleure manière de passer des tests qu’en ligne» explique une étudiante en droit. Même si pour d’autres, c’est la crainte du virus qui prédomine. C’est le cas notamment pour une étudiante en psychologie : «la situation sanitaire actuelle rend cette session d’examens encore plus anxiogène qu’elle ne l’est déjà».
Consciente des risques, l’Université a mis sur pied toute une série de mesures, pour protéger étudiants comme enseignants: port du masque obligatoire, vérification des certificats covid, mise à disposition de gel hydroalcoolique, aération des salles, ou encore tests rapides gratuits au sein des établissements universitaires.
Des modalités de rattrapage qui font débat
Les étudiants craignent de tomber malade, et de devoir passer tous leurs examens de l’année au mois de juin. Pour la CUAE, le syndicat étudiant de l’Université de Genève, il faut prévoir une session extraordinaire: «Pour les personnes qui seraient malades et/ou en quarantaine pendant la session d’examens, nous demandons qu’une session supplémentaire soit agendée avant la rentrée de février afin qu’elles puissent passer leurs examens dans des conditions sanitaires soutenables sans accumuler de retard dans leurs études».
De son côté, le rectorat n’entre pas en matière, car il juge la mesure trop complexe à mettre en place. Les étudiants en quarantaine seront donc soumis aux mêmes règles que les autres malades: à condition de présenter un certificat médical valide, ils pourront repasser les examens manqués en juin ou en août, selon la politique de leur faculté.