Exercice d'évacuation grandeur nature à la prison de la Brenaz
Un exercice d’évacuation s’est déroulé ce mercredi à la prison de la Brenaz. Une première pour cet établissement pénitentiaire. Différentes unités de secours ont été mobilisées pour le réaliser dans les conditions du réel. À travers les impératif liés aux détenus et la fumée, les maîtres-mots étaient communication et collaboration. Reportage.
«Ça brûle» dans la prison de la Brenaz. Cet établissement fermé de 168 places a été le théâtre d’un exercice taille réelle inédit. Une manière de tester la bonne coordination des unités de secours mobilisées en cas d’incendie. Pompiers, gardiens de prison, police et ambulanciers.
Dehors c’est d’abord l’installation, sous l’œil de certains détenus déjà évacués pour l’exercice… En prison, si les feux peuvent être accidentels, à cause d’une cigarette mal éteinte dans une poubelle par exemple ; la majorité des incendies sont provoqués volontairement par les détenus. Souvent en utilisant leurs matelas. Avec un dégagement de fumée de 15'000 m3 par matelas brûlé, le temps est alors compté. «Tout le monde doit être prêt à pouvoir agir, on est des primo-intervenants et on doit faire en sorte de pouvoir sauver des vies», explique Philippe Haussauer, Gardien-Chef Principal de la prison de la Brenaz.
L'union fait la force
En parallèle, ces moments chauds peuvent être propice à la mutinerie ou l’évasion, voire l’agression d’un membres des secours. Il s’agit donc de redoubler de vigilance. À l’étage des cellules ; les ventilateurs sont au maximum pour dissiper la fumée. La police entre en scène pour sortir les détenus, des acteurs pour les besoins de l’exercice. Il faut être prêt à faire face à la réticence de certains, considérés comme dangereux. Ici les enjeux sont avant tout sécuritaire, mais aussi de coordination, Et c’est en salle de crise que tout se joue, avec les différents commandants des opérations. Sur l’exercice du jour, le directeur de l’établissement est satisfait: «les choses se sont bien déroulées, le timing a été respecté», constate le directeur de la prison, Ibra Mbaye.
Dans ce type d’événement, la clef de la réussite réside dans le fait de se connaître en amont les uns les autres pour une collaboration optimale. «Chacun dans son domaine de compétence peut apporter des éléments complémentaires pour améliorer la sécurité et garantir la bonne conduite de l'intervention», souligne le Plt du Service Incendie Secours (SIS), Nicolas Millot. L’année passée, le SIS a été mobilisé à 20 reprise pour des interventions dans les prisons genevoises.