Fermeture de l'emblématique garage FIAT, symbole d'un secteur qui ralentit
La fermeture du garage FIAT de Meyrin, dernier concessionnaire de la marque en Suisse, symbolise un secteur automobile à la peine. l’Union professionnelle suisse de l’automobile déplore un manque de soutien des politiques.
Le garage FIAT de Meyrin va fermer ses portes, une information de nos confrères de la Tribune de Genève. Seul concessionnaire suisse du groupe Stellantis – revendeur de Fiat, Jeep et Alfa Romeo – le garage disparaîtra d’ici la fin de l’année. Les 27 employés du site perdent leur emploi.
C'est avec «des regrets» que Thierry Bolle, Vice-président de la section genevoise de l’Union professionnelle suisse de l’automobile, voit cette structure emblématique genevoise fermer. Il ne considère cependant pas cette fermeture comme une surprise: «le secteur de l’automobile est sous pression à Genève. Une fermeture comme celle-ci illustre ce que nous vivons au niveau de la distribution automobile à Genève et en Suisse».
Un secteur à la peine à cause de plusieurs facteurs. L'un d'eux, la chute de 20% d’immatriculation des véhicules neufs (2019-2023) dans le canton. A cela s'ajoute une transition écologique pas si simple dans un marché, toujours plus concurrentiel.
«Nous ne sommes pas soutenus par la politique genevoise»
Si le secteur ralentit, il ne cale pas pour autant. «À nous de trouver des solutions dans ce marché qui évolue», résume Thierry Bolle en évoquant le challenge de la transition du moteur thermique à électrique.
Le représentant du milieu de la voiture pointe du doigt certains choix politiques liés à la mobilité qui plombent le secteur. L'incitation au report modal illustre une réalité, selon Thierry Bolle: «Au niveau du secteur des garages, nous ne sommes pas soutenus par la politique genevoise».
Cette fermeture de concessionnaire FIAT symbolise-t-elle la première d’une longue série à Genève? «Je ne le souhaite pas et ne le pense pas non plus. Aujourd’hui, un concessionnaire automobile qui est représentant officiel d’une marque est tributaire du dynamisme de cette marque… A Meyrin, chez Stellantis, une partie des marques représentées n’était pas des marques à volume. De là, ce n’est pas évident d’aller chercher de la rentabilité», conclut le vice-président de la section genevoise de l’Union professionnelle suisse de l’automobile.