Fort taux de microplastiques sur trois plages lémaniques
Montrer les quantités de particules de plastique présentes sur les plages du Léman en 2021 et 2022, c’est le but de L’étude Pla’stock menée par l’Association pour la Sauvegarde du Léman et l’Université de Genève. 25 plages suisses et françaises ont fait l’objet de prélèvements. A Genève, celle de Port Choiseul se distingue par sa concentration importante en micro plastiques.
Près de 7'600 particules de plastiques par mètres carrés. C’est le constat de l’étude Pla’stock, sur le taux de ces particules sur les plages du Léman. Soit 12'000 sous sa serviette de bain. Sur les 25 plages concernées par les prélèvements, 3 se distinguent: celles des Grangettes et du Bouveret dans le canton de Vaud et Valais. Et celle de Port Choiseul, à Versoix.
La raison de cette forte concentration de microplastiques n’est pas claire pour la plage genevoise. Pour les autres, la situation géographique et le contexte climatique jouent un rôle: «On peut l'expliquer en raison de l'embouchure du Rhône et du grand canal, tout près, et de l'orientation des vents et des courants» détaille Suzanne Mader-Feigenwinter, secrétaire générale de l’Association pour la Sauvegarde du Léman (ASL), à l'origine de l'étude.
Bons gestes à adopter
Si ces microplastiques ne rendent en rien ces plages impropres à la baignade, leur présence représente un danger pour la faune du lac. Et plus les plastiques sont petits... plus leur toxicité augmente. Pour pallier cette hausse de particules sur les plages et dans le lac, l’ASL a des recommandations: «Mettre un pré-filtre sur sa machine à laver, choisir des textiles aux matières naturelles ou durables -qui relâcheront moins de microfibres- et aussi laver les habits à basse température, le moins souvent possible», nous dit Suzanne Mader-Feigenwinter.
En effet, 60% des microplastiques prélevés proviennent de textile et 40% de fragmentation de plastiques plus imposants. Contactée, la commune de Versoix indique avoir appris la nouvelle de cette pollution par voie de presse. Elle se renseignera auprès de l’ASL et des instances cantonales après avoir pris connaissance du rapport.