Genève

François Baertschi reconduit à la tête du MCG: «Nous sommes hors des turbulences»

15.05.2025 19h00 Rédaction

Réélu sans opposition à la présidence du MCG lors de l’assemblée générale du parti, François Baertschi se projette avec confiance vers l’avenir, alors que le parti fête ses 20 ans.

«Je suis très content», déclare François Baertschi après sa réélection. Il se réjouit de la constitution d’une équipe mêlant «piliers historiques» et nouvelles figures, dont deux jeunes vice-présidents, David Ulysse Jeanneret et Arber Jahija. «Ce sont des gens représentatifs de la Genève de 2025», estime-t-il.

Cap sur la cohésion interne

Reconnaissant que la présidence du parti n’attire pas les foules, Baertschi met en avant la complexité de la tâche et le contexte délicat traversé par le MCG. Après une «dizaine d’années difficiles», il affirme que le parti est désormais «hors de l’eau». Il dit avoir apaisé les tensions internes par le dialogue, et défend une ligne de conduite sans conflit: «Le conflit, ça n’apporte rien.»

Interrogé sur les critiques de vote communautaire au sein du parti, François Baertschi balaie les accusations: «C’est complètement survalorisé.» Il plaide pour une vision intégratrice, refusant de s’enfermer dans des divisions d’origine. «Genève est une ville ouverte. Le débat a été catastrophique sur le communautarisme», juge-t-il.

Les frontaliers, toujours un combat

Concernant la succession d’Antonio Hodgers cet automne, le président du MCG n’exclut pas de présenter un candidat, mais aucune décision n’a encore été prise. Une alliance à droite au second tour est possible, selon lui, pour contrer «l’extrémisme écologiste» qu’il associe aux Verts.

Sur la question des frontaliers, François Baertschi défend l’action du MCG, malgré leur augmentation constante. Il pointe la responsabilité des autres partis, et insiste sur l’expertise juridique acquise par le MCG sur les accords bilatéraux et la libre circulation. «Cela demande une bonne connaissance des dossiers», souligne-t-il.