Genève Région - Terre Avenir fête ses 20 ans et veut croître
La marque agricole Genève Région - Terre Avenir (GRTA) fête ses 20 ans. Alors que la moitié des 1500 produits labellisés sont actuellement consommés dans le canton, le Conseil d'Etat a pour objectif d'atteindre 70% de consommation locale en 2050, conformément au Plan climat.
Détenteur et garant de la marque, l'Etat de Genève veut augmenter les parts de production et de consommation de produits GRTA, notamment par une augmentation des points de vente et une diversification des filières. Patricia Bidaux, présidente d'AgriGenève et de la commission technique GRTA, souligne l'important travail de sensibilisation et de communication autour de l'agriculture de proximité et l'alimentation durable qu'il reste à faire.
80% des Genevois connaissent la marque GRTA, mais les consommateurs restent davantage sensibles au prix qu'à l'origine du produit, selon les résultats de l'enquête Demoscope 2023. «Il y a quelque part une conscience, mais aussi un petit retrait», constate Patricia Bidaux qui admet que les produits GRTA sont plus chers, mais pas de «beaucoup».
Agriculteurs genevois
Lait, légumes, fruits, viande, poisson, bois, vin, farine, huile ou encore fleurs: les produits certifiés GRTA proviennent de l'agriculture intégrée ou biologique, du canton ou de ses zones franches. Ils sont traçables et produits dans le respect des conventions collectives de travail. Quant aux 700 produits transformés, ils doivent contenir au moins 90% de matières premières régionales.
GRTA compte 360 utilisateurs, dont 80% des agriculteurs genevois, mais aussi des distributeurs et des transformateurs. Et plus de 300 restaurants scolaires ou d'entreprise, crèches, hôpitaux, EMS ou encore commerciaux sont labellisés.
Vers un «GRTA bio»?
«A partir du moment où l'on fait un "GRTA+", on aura automatiquement un GRTA-... Est-ce que c'est ça le message que l'on doit donner?», s'interroge Patricia Bidaux. Pour elle, il est question de transmettre que la production de biens alimentaires IP-Suisse, PER et autres labels, rivalisent parfois avec les produits BIO européens.