Genève

Genève interdit les téléphones portables au Cycle d’orientation

26.06.2025 18h30 Rédaction

anne hiltpold

Dès la rentrée 2025, les natels seront interdits dans tous les établissements du Cycle d’orientation genevois, a annoncé la conseillère d'État à Léman Bleu. La décision portée par le Département de l’instruction publique (DIP) vise à protéger les élèves des effets délétères du numérique.

À partir d’août 2025, plus aucun élève ne pourra utiliser son téléphone portable dans l’enceinte des Cycles d’orientation (CO), même durant les pauses. Cette mesure radicale est déployée dans un but bien précis: «Préserver la qualité des apprentissages, la santé mentale des élèves, ainsi qu’à encourager les interactions sociales hors écran.»

Anne Hiltpold précise que l'interdiction n'est pas entièrement nouvelle puisque c'était déjà le cas, mais que des exceptions et certains établissements toléraient encore l'usage des natels. Dès la rentrée, ce sera «tolérance zéro», garantit l'élue. Pour elle, il était primordial d'harmoniser et de poser un cadre clair sur cette thématique, préocuppante pour de nombreux parents du canton.

La conseillère d’État explique vouloir répondre à l’inquiétude croissante des familles et du corps enseignant. «Rappeler l'interdiction du téléphone dans tout le périmètre scolaire et durcir les sanctions, c'est envoyer un message clair aux enfants comme aux parents : posséder un téléphone portable n'est pas anodin», développe la conseillère d’État.

Paquet de sanctions prévu

En cas d’infraction, un régime de sanctions progressif a été prévu par le DIP. D’abord une confiscation, ensuite une retenue accompagnée d’un travail de réflexion, puis une convocation des parents, et enfin, une exclusion temporaire, détaille le département. «Il n'est pas question de les culpabiliser, mais bien d'informer, de prévenir et d'accompagner», insiste Anne Hiltpold.

Les outils numériques personnels seront aussi bannis des cours, remplacés par du matériel fourni par l’école. Seules exceptions: certaines sorties pédagogiques. Cette harmonisation fait suite à des pratiques jusqu’ici hétérogènes entre établissements. «C’est autant une question de santé publique que de climat scolaire», rappelle la magistrate. Le DIP entend ainsi poser un cadre clair, égalitaire, et protecteur pour tous. Fonctionnera-t-il? Réponse, le lundi 18 août.