Genève

Genève pérennise le Bureau d'information sociale

05.09.2023 16h22 Martin Esposito avec ATS

bureau d'information sociale

Genève pérennise le Bureau d'information sociale (BIS). Lancée pendant la crise due à la pandémie de Covid-19, cette permanence sociale de premier recours vise à favoriser l'accès aux prestations délivrées par le canton, la Ville de Genève, l'Hospice général et les associations.

Lors de la phase-pilote, de novembre 2020 à janvier 2022, le BIS a reçu plus de 1300 personnes dans six lieux du canton, a indiqué mardi devant les médias le conseiller d'Etat Thierry Apothéloz, en charge du Département de la cohésion sociale. Il a été sollicité pour des problèmes de ressources financières (57%), de logement (34%), de permis de séjour (9%), de santé (5%) et de recherche d'emploi (5%).

A partir de la mi-septembre, le BIS recevra sans rendez-vous dans une arcade du quartier de la Jonction les mardis et jeudis, pour un total de sept heures par semaine. Les personnes seront reçues de manière confidentielle voire anonyme par des employés de l'Etat et des travailleurs sociaux de plusieurs associations. 'Il s'agit de répondre aux besoins avec réactivité', a déclaré M. Apothéloz.

Eviter une dégradation

Pour la Ville de Genève, partenaire du BIS, ce projet est essentiel pour développer les liens institutionnels et lutter contre le non-recours aux prestations. 'On parle souvent d'abus, qui sont minoritaires, moins de toutes ces personnes qui ne recourent pas aux prestations auxquelles elles ont droit', a souligné la conseillère administrative Christina Kitsos, en charge du social.

Difficulté d'accès à l'information ou de compréhension, complexités administratives, conditions fixées, peur d'être stigmatisé voire honte de demander de l'aide ou encore crainte pour le renouvellement de son permis de séjour figurent parmi les freins à demander de l'aide. Sans étiquette institutionnelle, le BIS vise à surmonter ces obstacles et éviter que des situations ne se dégradent.

«Réponse rapide»

Dans certains cas, les personnes abandonnent leurs démarches en cours de route par découragement, surtout lorsqu'elles sont ballotées d'une administration à une autre. 'Au BIS, on doit avoir l'assurance de recevoir une réponse rapide et d'être envoyé au bon endroit', a relevé Fabienne Vermeulen, co-responsable du Collectif d'associations pour l'action sociale (CAPAS), partenaire du bureau.

Pour l'heure, cinq associations sur les 49 qui font partie du CAPAS participent au projet, à savoir le Centre social protestant, Caritas, l'EPER, la Croix rouge et La virgule. Lors de la phase-pilote, un tiers des cas a été renvoyé aux associations qui sont par ailleurs très sollicitées. Un psychologue sera aussi présent aux permanences. S'y ajoutera un juriste, toutes les deux semaines.