Genevois, touristes et élues se pressent aux Caves ouvertes

La baisse du nombre de vignerons participants et la météo aléatoire n’ont pas empêché les Genevois de profiter des vins du canton.

«Santé!» scande un groupe de touristes chinois. Il n’est que 10h20. Nous sommes au domaine Les Perrières, à Satigny. Le soleil ne s’est levé que depuis 4 heures et pourtant, des queues se forment déjà autour des comptoirs. «C’est une bonne heure, car on a le palet qui est prêt et on est très ouvert à la dégustation à ces heures-là», glisse le caviste Emilien Lamotte. Ce dernier est ravi de voir des personnes venues de l’autre bout du monde pour déguster les vins du domaine. «Ils savent trinquer comme tout le monde, mais ils sont aussi très intéressés par le produit et ses aspects techniques.»

«En Valais, il y a la règle de la montre à deux chiffres, donc je dirais qu’après dix heures ont est bon», déclare… Delphine Bachmann. La conseillère d’État élue est venue avec Carole-Anne Kast sur invitation de l’Office de promotion des produits agricoles de Genève. «Après quatre mois de campagne, je vous assure que l’on est rodé», déclare sa collègue qui sera en charge des institutions. Cette dernière parle de sa vigne familiale, de la solidarité dans le milieu vigneron et nie, hilare, être venue faire de l’espionnage industriel.

Un millésime exceptionnel

Les deux élues partent ensuite à Dardagny, spot incontournable de la journée, où elles se baladent de domaines en domaines. «On a besoin du local, scande la viticultrice Sophie Dugerdil, après un échange avec Delphine Bachmann. Alors quand les politiques nous soutiennent, c’est toujours important.» Sa cour est noire de visiteurs. Les bouteilles s’ouvrent et se vident sans arrêt.

L'évènement a pris de l'ampleur et fait parler au-delà des frontières ducanton. De nombreux Valaisans et Vaudois sont de la partie. «C’est presque aussi bien que les caves ouvertes du Valais», glisse une jeune venue pour la première fois. Hasard du calendrier, le Servette FC affronte ce soir même le FC Sion à la Praille. «J’espère que les joueurs du Servette sont aussi en train de déguster dans les caves», rigole un supporter du club de Christian Constantin. «On a commencé à 10h30, mais on va y aller tranquillement durant l’après-midi. Le match de ce soir est très important, cela serait bien que l’on voie le ballon», souffle de son côté un habitué du Stade de Genève. 

Fabian Rochaix, viticulteur exploitant du Domaine les Perrières, espère de son côté que cette édition 2023 «aura été un succès, car il faut plus de participants l’an prochain.» Chacun ses priorités.