Grand Conseil: quelles solutions pour sauver la Tribune de Genève?
300 postes supprimés, dont 90 journalistes, deux imprimeries fermées: la brutale restructuration annoncée par Tamedia a provoqué une onde de choc. Le Grand Conseil a voté deux résolutions qui demandent au gouvernement d’accompagner les futurs licenciements, mais aussi préparer le terrain à une reprise de la Julie par un acteur privé.
Consternation, coup de tonnerre, inquiétude, violence du choc. jeudi soir, les députés avaient une cible: Tamedia, éditeur de la Tribune de Genève qui annonce vouloir une nouvelle fois tailler dans le vif de ses effectifs.
La Tribune de Genève est un titre que TX group annonce ne pas vouloir développer à l’avenir, contrairement au quotidien vaudois 24 heures. Une décision qui résonne comme une chronique mortuaire pour la Julie. Vert et socialiste ont soumis une résolution qui demande au Conseil d’État d’intervenir pour maintenir les emplois et assurer la survie du journal genevois.
Création d’une fondation d’aide à la presse
Pour la gauche, l’État doit à l’avenir l’investir financièrement: «Le Parti socialiste avait déjà déposé il y a quelques années un texte qui visait la création d’une fondation d’aide à la presse qui serait alimentée par de l’argent public ainsi que des fonds privés qui seraient gérés de façon indépendante», indique la députée Caroline Marti.
Tamedia ne souhaite pas vendre la Tribune de Genève
Financer la presse avec des deniers publics, l’UDC repris par une majorité de députés s’oppose. Pour le député UDC Guy Mettan, c’est une question de principe: «On parle de 4e pouvoir de la presse, Ce pouvoir, il faut qu’il puisse s’exercer librement», affirme l’ancien rédacteur en chef de la Tribune de Genève.
Racheter la Tribune de Genève pour la confier à une fondation de droit privé. Le Centre suivi par les députés préconise plutôt cette éventualité «mais sans financement public, à l’instar de la fondation Aventinus qui a racheté le quotidien Le Temps», soutient le député Jacques Blondin.
La balle est maintenant dans le camp du Conseil d’État. Contactée par la presse ces derniers jours, Tamedia indique qu’elle ne souhaite pas vendre la Tribune de Genève.