Grève partielle des enseignants du primaire dès le 17 mars
Les enseignants du primaire passent à la vitesse supérieure: après un boycott administratif, ils entament une grève partielle dès le 17 mars. En cause, une directive sur le temps de travail, accusée par les syndicats de masquer une modification du cadre de travail des maitres et maitresses du primaire.
C’est un changement de mots et d’approche dans une directive qui a allumé la mèche. Aujourd’hui, selon le règlement fixant le statut des membres du corps enseignant, le temps de travail des profs est de « 24 heures en présence des élèves ». La nouvelle directive modifie cette notion en définissant désormais le temps de travail en « périodes d’enseignement », soit 28 périodes par semaine pour un temps plein.
28 périodes d'enseignement
Pour la SPG, principal syndicat du primaire, cette modification risque d’entraîner une augmentation sournoise du temps de travail des enseignants. « On peut par exemple demander aux enseignants de l’OMP de manger avec les élèves ou d’encadrer les repas en plus des périodes d’enseignement. Alors qu’avant, l’encadrement des repas était compris dans ces 24h “présence élèves” », explique Francesca Marchesini, présidente de la SPG. « En faisant cette distinction, on permet à l’institution de demander aux enseignants de faire diverses activités face aux élèves en plus des 28 périodes qu’ils et elles sont déjà obligés de faire. »
Grève après les heures d'école
Face à cette situation, un préavis de grève partielle est lancé dès le 17 mars dans tout le primaire. Concrètement, les enseignants continueront à faire classe normalement, mais feront grève en dehors des heures de présence des élèves, notamment pour les tâches administratives ou les réunions.
Cette grève partielle intervient après des mois de tensions entre le syndicat et le Département de l’Instruction publique (DIP), ainsi qu’après une phase de boycott administratif le mois dernier. En toile de fond pour la SPG : la mise en application de la loi sur l’école inclusive.« La direction générale, au lieu de nous consulter et de soutenir le corps enseignant dans le déploiement de l’école inclusive, décide de renforcer les directions d’établissement ou d’augmenter nos heures de travail. »
Contacté, le Département de l’Instruction publique ne souhaite pas faire de commentaires ni clarifier les raisons de ce changement. Des discussions sont actuellement en cours avec les syndicats du primaire et du secondaire pour fixer les termes du nouveau règlement.