Genève

Il part en scooter faire du tourisme en Ukraine

22.02.2024 16h55 Delphine Palma

ukraine

Il a enfourché son scooter pour se rendre … à Zaporijia, à quelques km du front Russe. Stéphane Amsellem, à traversé toute l’Europe et l'Ukraine par solidarité avec les civils marqués par 2 ans de guerre. De retour ici après 6 mois sur place, il milite pour que nous n’oubliions pas le sacrifice de ses amis ukrainiens. 

Son périple en Ukraine l’a marqué jusqu’au bout des cheveux. « Ma coupe, c’est en référence aux Cosaques ukrainiens. C’est pour montrer que je ne les oublie pas.» 

Touriste dans la guerre

Parti en juillet dernier de Genève sur son petit scooter, Stéphane Amsellem a roulé à travers toute l’Europe sur 2600 km. Destination l’Ukraine: Odessa, Kharkiv, Izioum, Kiev, Zaporijia. Des noms devenus familiers à force de les entendre aux informations. Lui a voulu voir ce qu’il y avait derrière. « Je leur disais que je ne pouvais plus rester sur mon canapé en sachant ce qui se passe dans [leur]pays. Dans mes bagages, j’avais 10 chemises hawaïennes pour montrer que j’étais un touriste. Rien que cela c’était des sourires, des mercis, des gros câlins. J’ai jamais fait autant de câlins de ma vie. En voyant leur réaction, je suis allé dans tout le pays. » 

L'Ukraine au coeur 

Son périple a duré 6 mois, dont 3 passés à donner des cours d’anglais dans un refuge à Zaporijia, à 40 km du front. Il y a partagé le quotidien de 80 réfugiés ukrainiens qui vivaient avec lui dans ce refuge. 
« J’ai vécu des fous rires, des crises de larmes. Il y avait de tout. Tout ça, avec des sirènes autour, des bombardements. Mais je n’ai jamais parlé de la guerre avec eux. »

« Je suis impressionné par la résilience de ce peuple. Malgré tout, on rigolait. Ils sont un exemple pour beaucoup d’entre nous. » Stéphane Amsellem

Son scooter et ses chemises hawaïennes l’attendent toujours à Zaporijia. Dès que son visa sera renouvelé, il y retournera.  En attendant, il ira samedi manifester sur la place des Nations. Pour dire aux Ukrainiens que leur combat est le nôtre, et désormais, plus que tout le sien.