Il y a 30 ans, Michel Mayor et Didier Queloz ouvraient la voie aux exoplanètes
C’est une révolution scientifique née à Genève. Il y a près de 30 ans, deux chercheurs de l’Université de Genève ont prouvé que nous ne sommes pas seuls : des planètes existent au-delà du système solaire. Cette semaine, l’UNIGE célèbre la découverte historique de Michel Mayor et Didier Queloz, prix Nobel de physique 2019.
L’année 1995 marque un tournant. En étudiant une étoile nommée 51 Pegasi, les deux astronomes genevois détectent un infime vacillement. Un mouvement qui trahit la présence d’une planète invisible, en orbite : 51 Pegasi b. Une géante gazeuse, bien différente de la Terre.
Ils ne voient pas la planète, mais mesurent ses effets sur son étoile. Une méthode indirecte, mais redoutablement précise. C’est la naissance de la chasse aux exoplanètes.
Prix Nobel de physique en 2019
Leur découverte ouvre un nouveau champ en astronomie. En 2019, les deux chercheurs sont récompensés par le prix Nobel de physique.
Depuis, les exoplanètes se comptent par milliers : plus de 7'000 confirmées à ce jour.
Vers une planète habitable?
Et si certaines de ces planètes abritaient la vie? Dernièrement, des chercheurs ont annoncé avoir repéré des indices d’activité biologique sur K2-18b, une planète située à des années-lumière de la Terre. Elle pourrait être recouverte d’un immense océan. Mais pour l’heure, l’hypothèse reste très débattue.