Genève

Incendie des Tattes: le drame se rejoue en appel

04.03.2024 20h08 Rédaction avec ATS

Le procès en appel sur l'incendie du foyer pour requérants d'asile des Tattes s'est ouvert lundi à Genève. En janvier 2023, le Tribunal de police avait acquitté deux prévenus et condamné trois autres personnes à des peines avec sursis.

L'incendie était survenu une nuit de novembre 2014. Un résident du foyer était mort asphyxié. D'autres occupants s'étaient grièvement blessés en se jetant par les fenêtres. Le feu, causé par des mégots mal éteints ou une plaque de cuisson, s'était déclaré dans la chambre d'un ressortissant algérien. Celui-ci avait été condamné.

En première instance, le Tribunal de police avait en revanche acquitté l'ancien responsable de la sécurité incendie de l'Hospice général, l'institution qui gère pour le canton de Genève l'accueil des requérants d'asile. Le fonctionnaire était poursuivi pour homicide et lésions corporelles par négligence.

L'association Solidarité Tattes, dont plusieurs membres se sont rassemblés lundi à midi devant le Palais de justice, espère que ce procès en appel permettra de reconnaître la responsabilité de l'Etat dans ce drame et que les victimes de l'incendie obtiendront justice et le droit à des indemnités et des papiers pour rester en Suisse.

Au total, l'incendie avait fait une quinzaine de blessés et une personne avait perdu la vie, asphyxiée par les fumées. Le Tribunal de police avait condamné deux agents de sécurité à des peines pécuniaires pour homicide par négligence et pour lésions corporelles par négligence.

Pour le tribunal, les deux agents ont commis l'erreur d'inverser les priorités. Au lieu d'évacuer immédiatement le foyer, ils ont d'abord voulu éteindre l'incendie. Leur comportement a eu des conséquences graves. En ouvrant une porte coupe-feu, ils ont permis à la fumée de se propager dans les étages du bâtiment, créant la panique.

Le procès en appel est planifié jusqu'à mercredi.