Genève

Inondations en Espagne: l'élan de solidarité se poursuit

13.11.2024 17h59 Julie Zaugg

solidarité

La collecte en faveur des sinistrés de Valence, en Espagne, se terminera dans quelques jours. Depuis le 2 novembre, au Tea-Room du Lignon, l’association Caravane Sans Frontières et de nombreux bénévoles sont à pied d’œuvre. Plus de 180 tonnes de dons ont déjà été reçues pour une distribution prévue sur place dès lundi. 

Les dons ne cessent d’affluer de toute la Suisse et de France. Au Tea-Room du Lignon, les cartons de denrées, couvertures et autres produits du quotidien côtoient les habitués et leurs cafés. À l’origine de l’initiative, la gérante des lieux ne s’attendait pas à une si réponse de si grande ampleur. «C'est très bien, on voit que les gens ont un grand coeur!» se réjouit-elle. 

La collecte, coordonnée par l’association Caravane Sans Frontières, se termine samedi 16 novembre. Plus de 180 tonnes de dons ont déjà été amenés; ils partiront dans des camions entre dimanche et la fin de semaine prochaine. «Nous sommes 15 personnes à partir lundi matin, nous serons sur place jusqu'au 29 novembre à attendre les camions et distribuer nous-même les donations», expose Silvana Mastromatteo, la présidente de l'association. 

Lessive et produits de nettoyage en manque

Tout ce qui a été amené depuis le 2 novembre est stocké un peu partout dans des locaux prêtés ou le hangar de l’association. Preuve de l’écho retentissant de cet appel à l’aide… Des sacs et des cartons s’empilent jusqu’au plafond. «Là on a 5 endroits comme celui-ci, le hangar plein... plus les matelas!» énumère la présidente. Deux cent matelas, donnés par un hôtel, sont stockés ça et là dans l’église du Lignon. Et d’autres encore sont attendus. 

Les produits à privilégier pour ces derniers jours de collecte sont les produits de nettoyage: lessive et adoucissant particulièrement, mais aussi des barres protéinées pour les bénévoles et, plus simplement, des douceurs pour les petits Valenciens. Car sur place, la situation est extrêmement rude comme en témoigne ce bénévole revenu du sud de l’Espagne. « C'était vraiment la catastrophe, des débris partout, les rues pleines de boue jusqu'au genou, avec une odeur de mort», se remémore Léo Silva. Le jeune homme ajoute «Ce qui m'a choqué, ce sont les voitures, dans tous les sens, renversées, entassés... puis les meubles, les effets personnels comme les photos des gens... c'est très triste». 

Outre des dons matériels, Caravane Sans Frontières cherche aussi à financer l’essence des camions qui partiront vers l’Espagne ces prochains jours. Une paëlla solidaire est organisée demain et samedi midi, le prix du repas sera reversé à l’association.