Israël: les rapatriements s'organisent
En Israël, la situation devient difficilement soutenable. De son côté, Berne devait organiser un rapatriement unique, il en organisera finalement au moins deux. Pour celles et ceux souhaitant fuir le pays, rares sont les avions opérant encore des vols à destination ou en provenance de Tel Aviv. La tension est à son comble.
Après trois jours sous les bombes, la situation devient critique. «Les tirs de missiles continuent de pleuvoir, il y a eu beaucoup d'attaques sur Tel Aviv dans la dernière heure et demie. On découvre encore des charniers, des découvertes macabres, des gens, des enfants assassinés...» nous détaille le porte-parole de l'armée israélienne, le Colonel Olivier Rafowicz.
Depuis lundi, les villes alentours accueillent celles et ceux fuyant les zones touchées, comme à Jérusalem nous dit cette habitante d’origine genevoise, Odelia Malka: «Nous avons commencé à les accueillir ici, dans des salles de sport, des hôtels. On organise à manger. Mais aujourd'hui, c'est le jour des enterrements, des centaines.. c'est une logistique terrible» nous confie-t-elle.
La compagnie nationale en bouée de sauvetage
La compagnie nationale «EL AL» est l’une des rare à conserver ses vols voire à augmenter leur nombre. Tant pour rapatrier de la population que pour ramener des réservistes en Israël pour participer à la mobilisation. De nombreuses compagnies européennes ont annulés tous leurs vols prévus au départ et à destination de Tel Aviv pour la semaine. «C'est un problème car il n'y a pas de vols. Si je le veux vriament, je peux tenter de prendre un billet avec El Al, aller à l'aéroport, faire beaucoup de queue... cela doit prendre plusieurs jours j'imagine» explique Odelia Malka, qui choisit de rester pour aider à son niveau.
Du côté de SWISS, un vol de rapatriement avec 219 places assises à décollé à 12h15 pour un aller-retour Zurich-Tel Aviv, l’atterrissage est prévu ce soir à Zurich à 21h35. Le vol n’a pu être réservé que via une hotline du Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) qui est communiquée aux citoyens suisses, résidents ou touristes, se trouvant en Israël. «On reçoit énormément d'appels de suissesses et de suisses qui veulent quitter Israël, on leur donne les conseils que l'on peut, mais c'est vraiment une pression! Personne n'a jamais vu une attaque de cette ampleur, alors on s'adapte» expose Nicolas Bideau, chef de la communication du DFAE.
Vols de rapatriements en cours
Le vol retour affichait complet. Un deuxième vol de rapatriement de 215 places a été annoncé dans la foulée, départ prévu mardi matin, même conditions. « En parallèle, on étudie les possibiltés commerciales qui existent encore, à savoir que l'aéroport Ben Gourion alterne entre fermé ou ouvert... donc 50% des compagnies n'effectuent plus leurs vols commerciaux. On étudie aussi les possibilités avec nos voisins français, italiens et allemands qui sont face à la même situation. Il y a beaucoup d'aide et de camaraderie pour rapatrier les personnes qui sont dans la même zone européenne» détaille Nicolas Bideau.
Nul ne sait de quoi les prochains jours seront faits, «mais c'est une guerre qui va durer longtemps. Il faut être prêt à tous les développements» estime le Colonel Rafowicz. Le Département des affaires étrangères recense 700 personnes sur place via l’application Travel Admin. Toute évolution de la situation et les ressources nécessaires sont mises en ligne sur le site du DFAE.