Genève

Journée D-tox numérique: une deuxième vie pour les smartphones

15.03.2024 17h43 Lucie Hainaut

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Aujourd’hui c’est la journée genevoise D-tox numérique. Les autorités souhaitent sensibiliser sur l’empreinte carbone et environnementale du numérique. Parmi les actions mises en place: des points de collecte d’appareils électroniques inutilisés, pour leur offrir une seconde vie. 

Il y a une boîte en bois à l’accueil du Musée d’ethnographie depuis quelques mois. À l’intérieur: des téléphones usagés. Ces boîtes se trouvent dans différents sites: les bibliothèques et le nouvel espace Ville de Genève de la Terrassière, en plus du MEG. «L’objectif c’est que ce soit une opération qui dure dans le temps. On espère que le public prendra l’habitude d’identifier ces points de collecte, et que les gens fassent savoir autour d’eux qu’il y a ces boîtes pour revaloriser les smartphones» détaille Olivier Deslarzes, expert Numérique Responsable en Ville de Genève. 

Des téléphones reconditionnés ou revalorisés

Les téléphones déposés sont récupérés par l’association No obsolescence programmée. Ils sont soit reconditionnés et vendus en seconde-main, soit démantelés: les téléphones portables contiennent de l’or et de l’argent mais aussi des terres rares. «On trie les différents métaux pour les remettre dans des filières propres. Pas uniquement pour faire des appareils électroniques, ils peuvent aussi être utiles dans l’industrie de précision. La Suisse en regorge, donc il y a donc du potentiel dans notre pays» explique Thomas Putallaz, Président de l’association Non à l’Obsolescence Programmée (NoOPS). 

Assurer un traitement des données sécurisé

Les téléphones portables contiennent beaucoup d’informations, il est recommandé de les effacer avant de donner son smartphone. L’association NoOPS garantit un traitement des données sécurisés: «Tous les appareils qu’on reçoit sont diagnostiqués: à ce moment-là on efface les données. Au moment du démontage, on détruit la carte mère, on préserve les ressources mais on efface les données, c’est un engagement qui est vraiment important vis-à-vis de nos donateurs» précise Thomas Putallaz.

Selon l’association, plus 500’000 de téléphones portables dorment dans les tiroirs des Genevois. NoOPS espère bien en récupérer le plus possible pour les remettre en circuit.