L'État cible quatre entreprises dans la pollution aux PFAS
Ce printemps, Genève découvrait les sites les plus pollués aux PFAS, des polluants dits éternels. Le Canton exige la réalisation d’analyses pour déterminer l’origine de la pollution, selon une information de nos confrères du Temps et de la RTS. Quatre entreprises dont trois bien connues sont ciblées.
Givaudan, les citernes de Vernier, et les Cheneviers: ces trois sites sont sommés de procéder à des investigations. Les analyses doivent déterminer l’origine exacte de la contamination aux PFAS. Ces molécules de synthèse sont aussi appelées polluants éternels, puisqu’elles ne sont pas biodégradables. Elles sont utilisées dans les mousses anti-incendie, les cartons à pizza, les cosmétiques ou les vêtements imperméables.
Les entreprises sont sommées de rendre un rapport au Canton. Dans le cas contraire, elles devront s’acquitter d’une amende qui pourrait s’élever à 400'000 francs.
Givaudan, SIG et les citernes de Vernier
Concernant Givaudan, l’entreprise a déposé un recours devant le Tribunal administratif de première instance.
Les SIG ont reçu ce printemps un ordre d’investigation pour l’usine d’incinération des Cheneviers. Elle se situe au bord du Rhône, à proximité du site le plus pollué du canton: la pollution y est 400 fois supérieure à la norme de référence.
Concernant les citernes de Vernier, une fuite de 1500 litres d’essence a eu lieu en avril 2023. Ana Roch demande leur démantèlement depuis de nombreuses années: «Ce qui est choquant c’est que la municipalité n’a pas été mise au courant et là, c’est grave. Parce qu’une pollution de cette nature ne touche pas que le site des citernes, il y a le Nant d’Avanchet qui passe en-dessous, donc ça peut avoir une portée bien plus vaste» dénonce l’élue municipale verniolane.
Une concession jusqu'en 2062
Petrostock assure l’exploitation de 31 citernes pétrolières. Elle affirme que ses produits pétroliers ne contiennent pas de PFAS. L’entreprise bénéficie d’une concession jusqu’en 2062.
Une quatrième entreprise a aussi reçu l’ordre de procéder à des investigations. Le Temps et la RTS ne sont pas parvenus à établir le destinataire de la décision.