L'HEPIA brièvement occupée et évacuée
Dans la foulée de l’évacuation de l’occupation d’UniMail tôt ce matin, les étudiants pro-palestiniens sont allés s’installer dans les locaux de l’école d’ingénieurs Hépia. Une occupation entamée dès 10h qui s’est soldée par une évacuation dans le calme par les forces de l’ordre en début d’après-midi.
Un noyau dur d’une quarantaine d’étudiants s’organisent en milieu de matinée en reprenant les codes de l’occupation d’UniMail. Assemblée générale sur le parvis de l’Hépia, banderoles dans le hall, installation d’un coin repas, de courte durée à cause de la pluie. Le mode opératoire et les revendications sont similaires. «On regrette la réaction des universités, des HES, ils ont tout de suite fait preuve de fermeture d'esprit, de répression sans laisser la place au dialogue» déplore Garance, membre du CEP HES-SO.
Scénario différent en revanche au niveau de la direction qui a adopté d’emblée un ton plus ferme pour éviter une occupation avec un ultimatum d’évacuation à 13h30. Oui au dialogue, mais non aux matelas. «Je me dois d'assurer une qualité d'enseignement correcte, on est à quelques semaines des examens, il faut que ce lieu soit serein, je suis d'accord d'avoir un dialogue mais dans des conditions raisonnables» affirme la directrice de l'Hépia, Claire Baribaud.
Seule concession obtenue par les étudiants, verbale, la promesse d’une rencontre avec la direction de la HES-SO. Pas de dépôt de plainte, juste une lettre à la police pour demander l’évacuation. Elle interviendra à 14h30, sans heurt. Les étudiants ont choisi de partir ensemble, dans le calme, à l’image de leur mouvement, mais ont d’ores et déjà promis d’autres actions et d’autres occupations.