Genève

L'UDC craint le parking payant pour les scooters

06.02.2024 18h24 Lucie Hainaut

Scooters Scooters

Le député Stéphane Florey a déposé un projet de loi qui pérennise la gratuité du parking des scooters et motos. Il craint que le plan d’action pour la mobilité du département de Pierre Maudet ne s’attaque au parcage des deux-roues motorisés. Le département s’en défend.

Faudra-t-il bientôt payer pour stationner son deux-roues motorisé en ville? C’est la crainte du député UDC Stéphane Florey. Il a donc déposé un projet de loi pour garantir la gratuité du parcage pour les scooters et motos à Genève: «L’UDC est contre l’instauration de toute nouvelle taxe et on ne comprend pas pourquoi on devrait payer pour se garer en scooter ou en moto, alors que par exemple un vélo cargo prend autant d’espace qu’un véhicule deux roues motorisées. Pour nous il est évident qu’il faut arrêter de faire la différence entre les deux» martèle l’élu agrarien. À ses yeux, les deux-roues motorisés ont beaucoup d’avantages: «Les deux-roues favorisent la fluidité du trafic, prennent beaucoup moins de place dans l’espace public – c’est quatre à cinq fois moins qu’une voiture – et il vaudrait mieux multiplier les places de parking deux-roues et même en faire la promotion» assure Stéphane Florey.

«Le plan d'action ne prévoit pas de faire payer les deux-roues motorisés»

Ce qui inquiète l’élu UDC, c’est la possibilité offerte par la Confédération depuis le 1er janvier de percevoir des taxes de parcage pour les deux-roues motorisés. Une autre source d’appréhension, c’est un des plans d’action du département des mobilités. Mais le directeur de l’office des transports dément vouloir instaurer des taxes pour le parking des deux-roues: «Il n’est pas exclu qu’on travaille sur un certain nombre de zones test – un des principes des plans d’action c’est de tester un certain nombre de choses – qui verraient le parcage des deux-roues limité à une durée. Il n’est pas fait mention dans le plan d’action de faire payer les deux-roues motorisés dans l’espace public» rassure David Favre, directeur général de l’office cantonal des transports.

«Il s’agit de favoriser la rotation des deux-roues»

Cette limitation du temps de parking vise surtout les véhicules pendulaires: «Il s’agit de favoriser la rotation de ces deux-roues, pour permettre un fonctionnement afin de faire des achats, des loisirs, mais pas que les scooters occupent l’espace public en tant que pendulaire. C’est vraiment appréhender la question des pendulaires, qu’ils soient en voiture et deux-roues motorisé» explique le directeur. Les plans d’action sont en cours de consultation. Le Département des Mobilités espère le voir adopté à l’automne.