L'avenir de la passerelle du Mont-Blanc se jouera au Municipal

Peut-être enfin le bout du tunnel pour la future passerelle piétonne du pont du Mont-Blanc. La Ville de Genève va demander un crédit de 26 millions au Conseil municipal pour boucler le financement de l’ouvrage devisé à 54 millions. Le projet traine déjà depuis 2012.

Plus de dix ans après le concours d’architecture et moult rebondissements, le feuilleton de la passerelle est en passe de connaitre son épilogue. 234 mètres de long en amont du pont du Mont-Blanc, une largeur de près de cinq mètres pour une déambulation piétonne face au jet d’eau qui permettra de libérer le trottoir sur le pont pour donner plus de place aux cyclistes sans toucher aux voies de circulation. «Il s'agit de redonner la place que les piétons méritent et de boucler le U lacustre avec cette double voie cyclable qui permettra de lier en continu la rive droite à la rive gauche», précise Frédérique Perler, conseillère administrative de la Ville de Genève.

Pacifier les différents modes de transport, le tout pour une enveloppe totale de 54 millions, financée en partie par la Confédération, le canton, et une fondation privée.

Construit d'ici 2027

La Ville de Genève a demandé un crédit de 26 millions au Conseil municipal, verdict début septembre. «Il n'y a pas de plan B, on ne peut pas simplement construire une infrastructure fonctionnelle, nous devons tenir compte de l'image directrice de la rade et des bâteaux de la CGN», ajoute la magistrate.

La CGN, c’est elle notamment qui avait fait capoter le projet. Cette fois, l’accord est total, les deux débarcadères seront déplacés d’une vingtaine de mètres. Un refus du Municipal pourrait bien enterrer le projet. L’ouvrage doit être construit d’ici 2027, sinon, il perdra les cinq millions de francs promis par la Confédération.