L'école Toepffer craint de se retrouver sans locaux
L’école Toepffer craint de se retrouver sans locaux: l’institution privée n’est pas assurée de rester sur la parcelle qu’elle occupe. Elle interpelle la Ville de Genève dans une lettre ouverte.
Le courrier, le voici, une lettre adressée à Christina Kitsos et Frédérique Perler, avec copie aux médias. Le président de l’Association Ecole Toepffer explique sa démarche: «Le mutisme de la Ville nous a contraint à agir de la sorte, et nous assumons cette méthode. Il y a une véritable urgence et attendre que les échéances s’écoulent paisiblement sans réaction ce n’est pas acceptable» martèle Shahram Dini.
Rester dans les locaux jusqu’en 2028
L’école Toepffer se trouve sur un terrain acheté par la Ville en 2021. Après avoir envisagé d’y mettre un bâtiment pour le parascolaire, l’administration a finalement abandonné le projet. L’école souhaite louer les lieux en attendant de pouvoir déménager dans ses nouveaux bâtiments: «Nos demandes sont simples, rester dans les locaux actuels jusqu’en 2028. Parce que vous imaginez bien que trouver un autre emplacement pour déplacer l’école n’est pas simple dans un canton où il est difficile de trouver des locaux vacants. Nous avons trouvé une solution pérenne pour la rentrée de septembre 2028» détaille le président.
Les parents inquiets
Cette lettre n’est pas la première: l’association a envoyé plusieurs courriers à la Ville depuis début décembre pour solliciter un entretien. Selon nos informations, c’est au sein du département de l’aménagement que les démarches auraient traîné. «Nous n’avons pas de réponse, alors que les échéances pour les inscriptions pour la prochaine année scolaire sont déjà bien avancées. Les parents cherchent des écoles à partir de décembre, janvier, févier au plus tard» s’inquiète Shahram Dini.
La Ville répond le lendemain
Pressée par le temps, l’association de l’école envoie donc la fameuse lettre ouverte mardi. Elle n’a pas manqué de faire réagir le Conseil administratif: le lendemain, il rédige lui aussi une lettre ouverte paraphée par Christina Kitsos et Frédérique Perler. Si les signataires s’émeuvent de la méthode, l’école semble tout de même avoir obtenu gain de cause: «La Ville de Genève vous conviera rapidement à une séance pour que vous puissiez présenter les éléments concrets et financiers de votre projet» déclare le courrier.
La Ville prévient encore que les bâtiments nécessiteront des travaux de mise aux normes coûteux, et qu’elle exigera des garanties financières quant au paiement du loyer.
L’Association de l’Ecole Toepffer dit se réjouir de cette issue et de la future rencontre.