Genève

L'école de parents ne veut pas disparaitre

28.08.2023 18h23 Delphine Palma

école parents

Les cours de l’école de parents sont en danger de disparition. Ces cours de français qui permettent aux parents d’élèves allophones de mieux suivre la scolarité de leurs enfants ont des moyens toujours plus limités. Les syndicats dénoncent un mépris du DIP et un démentelement inéluctable.

 

Les cours de l’école de parents, une prestation du DIP, se réduisent un peu plus chaque année. De 22 enseignants en 2019, ils ne sont plus que 6 professeures cette année pour 15 cours par semaine. Exit donc la conversation ou le perfectionnement de Français, par exemple.

Un démantèlement que le syndicat des services publics (SSP) dénonce depuis des années. En cette rentrée scolaire, ils lancent une pétition pour que cette institution perdure. « Il n’y a pas d’engagement de nouveaux enseignements. Si cette politique continue, il y aura très bientôt plus d’enseignants et donc plus de cours», constate Aline Zuber du SSP. L’école de parents, à ne pas confondre avec l’école des parents, une association, est une prestation du DIP depuis les années 60. Elle proposait à l’époque des cours dans diverses matières pour permettre aux parents de suivre la scolarité de leurs enfants.

intégration par l'école

Aujourd’hui, il s’agit uniquement de cours de français pour parents d’élèves allophones.  Des cours de langue oui mais surtout un moyen d’intégration par l’école témoignent ces parents d’élèves en conférence de presse. Comme Rachel une Américaine mère de 2 jeunes enfants. « C’est dans cette école que j’ai trouvé la camaraderie avec des parents dans la même situation que moi. On apprend naturellement. » 

Pour les défenseurs de l’école de parents, le système doit perdurer dans le cadre scolaire. Le syndicat demande donc l’engagement de nouveaux employés, et au moins, le rétablissement des cours supprimés récemment.

Orientation vers d'autres structures

De son côté, le département de l’instruction publique assume ce désengagement. « Le département confirme qu’il souhaite que les cours de français destinés aux parents du CO soient assumés de manière prioritaire par les organismes spécialisés qui assurent cette prestation dans le canton et que les parents d’élèves soient progressivement orientés vers celles-ci. » L’Hospice général, L’UOG ou l’université populaire, sont privilégiés pour prendre le relais. 

Pour cette année scolaire, les cours ont lieu dans les locaux de 3 cycles d’orientation du canton. 650 parents ont suivi ces cours l’an dernier. Pour cette rentrée, l’école pourra encore accueillir un peu plus de 350 parents d’élèves.