L'indignation des parents de juniors de l'Olympique de Genève après le renvoi des coach
La colère d’une soixantaine de parents d’enfants licenciés au club de football de l’Olympique de Genève FC : un conflit entre les entraîneurs du mouvement junior et la direction du club a débouché récemment sur le remplacement en bloc de cette équipe de coach sur fond de problèmes financiers. La direction du club justifie cette mesure pour raisons sportives et de comportements inappropriés vis-à-vis du corps arbitral. Explications.
Ces personnes représentent une soixantaine de parents de juniors licenciés à l’Olympique de Genève. La semaine dernière, lors d’une réunion organisée par le club, ils apprennent que 7 des 9 entraîneurs des juniors ont été virés en bloc. Cette décision annoncée au milieu de la saison a été vécue comme un choc pour ces parents : «on avait un cadre, des horaires, une organisation et une motivation et là on a les entraîneurs qui ont tous été licenciés sans aucune raison», s’insurge Amary.
«On se demande à quoi a servi cet argent»
Ces parents ont depuis écrit à la Ville de Genève ainsi qu’à l’ACGF pour demander leur intervention. Car pour eux, le mouvement junior est le parent pauvre du club malgré le montant des cotisations versées. «Il y a 250 juniors à l’Olympique de Genève. Les cotisations s’élèvent à 350 francs, donc il y a plusieurs dizaines de milliers de francs qui sont entrés dans les caisses du club. On se demande à quoi a servi cet argent», s’interroge Awet Ghebre-Medhin. «Pourquoi les entraîneurs n’ont-ils pas été payés, pourquoi y a-t-il des retards dans les paiements des équipements, certains parents se plaignent aussi de ne pas avoir reçu ces équipements. »
C’est un média en ligne Proxyfoot qui s’est fait l’écho d’un clash entre la direction du club et les entraîneurs du mouvement junior de l’Olympique de Genève. Dans un communiqué daté du 26 janvier, les éducateurs de l’OG tirent à boulets rouges sur le comité du club en pointant toute une série de problèmes : « des conditions d’entraînement précaires, des équipes qui ne participent pas aux matchs de championnat car non pas inscrites à l’ACGF ainsi que des indemnités qui n’ont pas été versées. »
Une décision motivée par des critères sportifs
Cette communication a scellé le sort de cette équipe de coaches. Quelques jours plus tard, le club annonce le remplacement de ces éducateurs par une nouvelle équipe. Une décision motivée par des critères sportifs mais pas que : « Nos catégories juniors A et B ont été reléguées en deuxième degré et l’équipe junior C a obtenu de très mauvais résultats », argumente Khalid Chagna, directeur sportif de l’Olympique de Genève FC.
Concernant les cotisations des juniors, le président rappelle que cet argent est utilisable pour tout type de dépenses du club. «Cette saison nous n’avons pas reçu les subventions de la jeunesse et des sports de la ville de Genève ainsi que la subvention de la ville. Donc, nous devons allouer les cotisations à toute une série de dépenses», affirme le président du club, Giuseppe Urro.
«La plupart de ces indemnités ont été versées»
Sur les indemnités non versées, ils contestent aussi. «La plupart de ces indemnités ont été versées, certifie le président de l’Olympique de Genève. Mais une autre partie ne l’a pas été car nous les versons conformément aux usages à la fin du premier tour des championnats. D’autant que les montants versés par les entraîneurs dépassaient largement ce qui a été convenu au départ.»
Contactée, l’ACGF botte en touche estimant que la faîtière du football associatif n’a pas vocation à s’immiscer dans la vie d’un club. À La ville de Genève, Marie-Barbey Chappuis indique suivre attentivement la situation mais rappelle que la ville n’a aucun regard sur les états financiers du club et n’a pas non plus vocation à interférer sur leurs gouvernances.