Genève

L'intégrité numérique aux portes de la Constitution genevoise

31.05.2023 18h34 Rafael Pacheco

numerique

Une garantie de cybersécurité par l'État et une meilleure protection contre le traitement abusif des données sont au cœur de la votation cantonale du 18 juin sur le numérique.

Au Centre Universitaire d’Informatique, les spécialistes encensent cette possible modification de la constitution genevoise. «cette votation va permettre d’ancrer constitutionnellement ce droit fondamental à une protection de nos données», relève le professeur (UNIGE) en systèmes d’information Jean-Henry Morin.

La garantie de l’intégrité numérique, un principe «cardinal»

Contrairement à d’autres objets, la votation pour une protection forte dans l’espace numérique n’a soulevé aucune levée de boucliers au Parlement. Pas surprenant à en croire l’analyse de Jean-Henry Morin qui souligne l’omniprésence des systèmes numériques transformant ainsi un potentiel débat politique en évidence.

La votation du 18 juin sur l’intégrité numérique englobera un droit à l’oubli et un droit à une vie hors-ligne gardant ainsi les démarches administratives au guichet et par téléphone possibles. Pour celles et ceux qui adoptent les réflexes en ligne, une garantie de cybersécurité s’inscrit comme un principe «cardinal», ajoute Jean-Henry Morin.

Pionnière, cette votation genevoise arrive alors que plusieurs autres cantons planchent sur la sécurité numérique. Si le peuple dit «OUI» le 18 juin, la prochaine étape pourrait être d’inscrire l’intégrité numérique comme un droit constitutionnel, au niveau fédéral.