La CUAE met la pression à l'Université de Genève
La CUAE, le principal syndicat étudiant de l’Université de Genève met la pression sur le rectorat autour de la question palestinienne. Après la polémique du plagiat dans le rapport rendu par le comité scientifique sur le rôle des universités dans le débat public, la CUAE demande la dissolution de ce comité et l’annulation du rapport.
Plusieurs mobilisations pro-palestinienne pour dénoncer le conflit à Gaza au printemps dernier, occupation du hall d’UniMail, et une Alma Mater qui reste sourde aux revendications des étudiants. Pour tenter d’apaiser la situation et déterminer quelle est le rôle de l’université dans le débat public, un comité scientifique a rendu un rapport sur cette question. Le chapitre sur la réserve institutionnelle est un plagiat d’un article publié par la chercheuse française de l’université d’Oxford, Cécile Laborde.
«Le plagiat a dévoilé la vraie nature de ce rapport, depuis le début, le comité scientifique a été créé pour empêcher un réel débat au sein de l'université, et révèle les intentions du rectorat par rapport aux revendications portées par le corps étudiant» dénonce Emiliano Zanelli, secrétaire permanent à la CUAE.
Le rapport s’appuie sur le principe de «réserve institutionnelle», qui stipule que «les autorités universitaires ne se prononcent pas sur des questions sociales et politiques, sauf si celles-ci affectent directement leur mission».
Le plagiat remet en cause ces conclusions. «La question de fond sur le rôle des universités dans le débat public reste posée, elle sera abordée dans un Town Hall, l'objectif reste le même, c'est celui que la communauté universitaire puisse s'exprimer autour de cet enjeu qui est déterminant» précise le porte-parole de l’UNIGE, Marco Cattanéo.
Le town hall, ce débat avec le monde académique mais aussi ouvert aux citoyens aura lieu le 12 mai prochain. L’université de Genève a promis de prendre une position claire à l’issue du semestre de printemps fin mai.